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 Dancing queen + Alaska

Camille L. Hobbs
Camille L. Hobbs
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Dancing queen + Alaska EmptyMer 12 Oct - 11:56

Camille n'était pas particulièrement un fêtard. Il ne vivait pas pour sortir jusqu'à l'aube. Il ne vivait pas pour se souler jusqu'à tout oublier. Il n'était pas non plus un pantouflard. Il était loin d'être casanier et était d'avantage un petit papillon qui volait de personnes en personnes pour satisfaire ses besoin de sociabilité. Camille n'était donc pas quelqu'un de particulièrement fêtard. Il était un buveur sociable et sortait pour voir des gens. Lorsqu'il ne travaillait pas - et il travaillait tout de même beaucoup - il sortait boire un verre, allait au musée ou au cinéma, enfin sortait avec des amis, ou même pour se faire des amis. En tout cas il ne craignait jamais d'abandonner ses amis pour s'en faire de nouveau d'un soir. Une fois qu'il était de sortie, il perdait souvent la tête et papillonnait longtemps sans vraiment réussir à se poser. Il était de ses gens qui si on ne l'emmenait pas dans un bar pour s'assoir à une table et ne pas bouger, s'échappait sans même le faire exprès. Il était de ses amis que l'on perd sans arrêt de vu, qui disparaît et ne réapparaît que le lendemain matin avec des histoires abracadabrantes. Fidèle ami, il fallait néanmoins prendre en compte qu'il était la tête dans les nuages, et que minuscule comme il était, c'était si simple de le perdre. Il fallait s'y faire, ou faire en sorte de le garder près de soit.

Ce soir n'était pas coutume. A la base, Camille était sorti boire un verre tranquille avec Gabrielle, une amie du lycée. Il avait été aux anges à la simple idée de la retrouver ici à New York. Après avoir passé plusieurs années à vivre ensemble et à se côtoyer en France, il était si heureux de pouvoir partager avec elle sa ville natale. Il l'avait invité dans un bar de Chelsea avec plusieurs autres de ses amis, juste parce qu'il lui semblait naturelle d'aider son ancienne amie à s'intégrer, quand bien même il savait qu'elle n'avait besoin de personne pour cela. Ils avaient donc pris une bière dans un petit bar, ils avaient discutés, avaient rattrapé le temps perdu, et tout était bien. Tout était parfait même. Camille aurait pu dire qu'il avait rarement été aussi heureux, mais Camille était facilement heureux. Ils avaient pris une deuxième bière, et c'était là que tout avait basculé. Camille tenait l'alcool, enfin relativement bien, ce n'était pas la question. Plusieurs s'étaient absenté pour aller fumer, il était resté derrière, était allé au toilette, et en sortant avait croisé Paul. Peut importe qui était Paul au final, Camille ne l'avait simplement pas vu depuis longtemps. Camille aimait bien Paul. Camille aimait bien beaucoup de gens, et c'était une grosse partie du problème. Paul était avec d'autres amis aussi, mais il bougeait plus loin dans une soirée dans un bar à Greenwich avec d'autres amis. Camille n'avait pas vraiment oublié ses amis, mais il avait été pris dans le tourbillon de la suite des évènements, et avant de pouvoir penser à les prévenir, il était dans un taxi en direction de Greenwich. Il n'était pas resté longtemps dans le deuxième bar. Il y avait beaucoup de monde et après cinq minute il avait retrouvé Devon. Il aimait bien Devon, et surtout Devon lui avait parlé de cette soirée au barracuda. Ca faisait une petite éternité qu'il y était pas allé. Il se rendait compte maintenant de toutes les occasions manquées durant sa "relation" avec Jonah. Tout ça pour passer un nombre de soirée incroyable à attendre que Jonah puisse le rejoindre. C'était absurde. Il avait arrêté de penser, et s'était dit que c'était là qu'il avait envie d'aller. Il avait suivit Devon dans un nouveau taxi et était retourné à Chelsea. Il avait eu l'air d'un gamin la vieille de Noël en entrant dans le club.

Il fallait dire que Devon lui avait promis une soirée drag. Et si Camille n'était pas vraiment du genre à se mettre en drag autre que pour rire et clairement se déguiser, il était littéralement fasciné par ce milieu là. C'était un peu comme découvrir qu'il y avait plus gay et libre que soit même. Il se sentait toujours léger et peinait à ne pas sourire jusqu'à s'en faire des crampes. Sans doute que c'était absurde, mais Camille vivait pour ce genre d'occasion et de petit bonheur. Passer la soirée -après avoir perdu tous ses potes, plusieurs fois - dans un club gay à s'enjailler avec trop de beau monde... Camille ne demandait rien de plus. Il rentrerais encore avec son téléphone plein de nouveau numéro qu'il arriverait pas a raccrocher sur des visages au petit jour. Il ne savait pas pourquoi il s'obstinait à les demander. Il savait bien qu'après trois, quatre verres il adorait tout le monde sans distinction... Déjà que sobre il n'était pas très loin de ce phénomène... Il avait l'affection facile, le pardon au bout des doigts et toujours le cœur au bout des lèvres. On lui avait souvent dit que c'était trop, que ça finirait mal pour lui mais il recommençais à chaque fois fièrement. Bref tout ça n'était qu'une question de temps. Pour le moment il sirotait le fameux verre qui l'emmènerait au royaume des bisounours, un mojito mangue, pas le droit de se moquer avant d'avoir goûter, et scannait La foule avec une attention merveilleuse. Son regard s'alluma d'une petite étoile lorsqu'il fut sur de reconnaître quelqu'un. Il fallait dire qu'il ne connaissait pas exactement beaucoup de drag queen. S'il adorait ça occasionnellement ce n'était pas vraiment son milieu à lui. C'était sûrement le seul endroit où il faisait tache à être si masculin... il finit d'une traite La fin de son verre, ce genre de cocktail se boivent comme son verre de jus d'orange le matin, et bondit joyeusement jusqu'à Alaska. "Alaska ! Tell me it's you and that I'm not so ridiculous..." il rit gaiement à cette idée. Il la prit dans ses bras "Damn you are wonderful!" Il rit encore et se recula pour l'observer "Can I say you're breaking my heart with beauty ?" Il souffla dans un petit rire. Camille ne savait jamais ou arrêter les compliments. Rien était assez beau a ses yeux.
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Alaska Caldwell
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Dancing queen + Alaska EmptyVen 11 Nov - 18:29


Camille & Alaska





La vie underground newyorkaise faisait définitivement partie du nécessaire touristique de la ville à aller exploiter de soi-même sans se poser de question. Tout le monde pourrait d’ailleurs s’accorder pour le dire en prenant le temps d’en rajouter des caisses à coup d’exemples de soirées passées dans les tréfonds de la ville pour donner envie aux autres de suivre leur exemple. Il fallait dire qu’il ne suffisait pas de grand-chose pour convaincre le reste du monde des bienfaits de la vie nocturne qui se déroulait sur la côte est. Il n’y avait qu’à étaler aux yeux des plus perplexes la beauté, l’exaltation et le talent en tout genre que recouvraient les scènes newyorkaises. Et Alaska faisait typiquement partie de ces personnes qui n’hésitaient pas à vanter les mérites de ces soirées qui étaient bien loin d’être boring and banales as fuck. Car en fin de compte, elle était un pur produit newyorkais. C’était ici qu’elle s’était produit en tant que drag performer pour la première fois sous les conseils des plus grands professionnels du genre. C’était encore là qu’elle avait tout appris, aussi bien de son art que de sa propre personne. Elle avait pu se perfectionner, s’inspirer des autres grands noms newyorkais parmi les drag queens – avec Lady Bunny et Bianca del Rio en haut de la liste – avant de finir par les rejoindre sans trop de difficulté. Il n’y avait vraiment pas à dire, New York était un des meilleurs endroits pour une drag queen. Après tout, il suffisait de revoir Paris Is Burning pour se rendre compte de l’importance du rôle qu’avait joué New York dans l’évolution et la mise en lumière de cette partie de la population qui n’était jamais rentrée dans aucun cadre. Les balls, le voguing, et les performances d’une grande majeure partie de la communauté queer, tout – ou presque – était parti de New York. Et il était ainsi peu étonnant de voir que la tradition se poursuivait à travers les performances des nouvelles drag queens et autres acteurs. Non, il n’y avait pas à dire, le monde underground gay se portait à merveille pour le plus grand plaisir de n’importe quel gay, lesbienne, bisexuel.le, pansexuel.le, asexuel.le, queer, transsexuel.le, genderfluid et autre variante, thank you gay God.

Alors c’était ainsi dans ce contexte qu’Alaska passait la plupart de ses soirées – in or out of drag – dans les bars de la ville à participer à l’évolution et à l’influence de la scène underground auprès du public de la communauté LGBTQ+. Et même si son rôle en tant qu’Hedwig lui prenait désormais énormément de temps avec la multitude de répétitions et de devoirs en tout genre qui se multipliaient, elle ne perdait pas de vue qu’elle avait toujours son public habituel à satisfaire et qu’elle se devait de respecter les contrats qu’elle avait signés pour performer régulièrement hors de la scène théâtrale. Alors elle enchaînait, ne perdait pas de temps à se demander si accumuler les contrats étaient une bonne ou une mauvaise idée. Il fallait dire que ce n’était pas vraiment comme si elle avait le choix, elle devait bien trouver le moyen de gagner de l’argent pour vivre depuis qu’elle avait refusé de recevoir de l’argent de son paternel. Sans oublier qu’elle devait continuer à surveiller du mieux qu’elle pouvait les propres ressources de sa mère. Que c’était fun. Mais au moins, il y avait bien quelque chose de bon à travailler autant. Lorsqu’on aimait autant ce qu’on faisait pour réussir à survivre, ça avait le mérite d’être agréable et distrayant. Alors Alaska ne se faisait pas vraiment prier pour se rendre sur scène, à prendre le temps qu’il fallait pour se mettre en drag, à s’exprimer devant le public, à apprécier la soirée avec une bonne dose d’alcool, de weed, de mecs. Il ne suffisait vraiment pas de grand-chose pour se laisser aller, et la plupart des drag queens semblaient s’en être aisément aperçu sans trop de difficulté. Et quoi de mieux que d’en abuser.

***

"Five more minutes before the show girls! It’s now time to finish that contouring, to tuck your junk and to embrace the fuck you wanna show the world tonight! And remember, don’t fuck it up.

Les discours du manager du Barracuda faisaient partie des plus emblématiques et avaient le mérite d’aller droit au but sans perdre trop de temps et avec beaucoup de clarté. En soi, personne n’avait besoin de lui pour venir leur rappeler l’importance de ne pas se foirer, ça paraissait logique. Et avec toute la préparation qu’un show pouvait demander, il était certain que personne n’allait se retrouver sur scène sans savoir quoi faire. M’enfin, ça lui faisait croire qu’il avait plus d’importance qu’il en avait réellement, mais au moins ça motivait un tant soit peu les troupes.

"Alaska, you should close the show if that’s okay with you. But please don’t be drunk on stage. At least, not too drunk.

Un rire nerveux s’était presque échapper de la bouche d’Alaska en guise de réponse. Il fallait croire que toutes les performances n’étaient pas toujours des succès et qu’elle avait juste tendance à l’oublier. Mais ce n’était qu’un détail, right ?

No worries, I’ll be a good girl. “, se contenta-t-elle simplement de répondre avant de se rasseoir sur sa chaise en observant les premières filles partir sur scène. De toute façon, l’after party était déjà prévue, elle n’avait plus que quelques heures à tenir. Maintenant, tout était fin prêt le spectacle, les clients allaient encore en avoir plein les yeux et faire preuve de générosité en faisant exploser les billets sur scène, c'était tout ce qui lui importait. Sauf qu’avec une patience aussi limitée que la sienne, Alaska avait du mal à rester en place cinq secondes et attendre des heures pour se montrer commençait à l’endormir sérieusement. Et après réflexion, elle regrettait d’avoir promis de ne rien faire avant de monter sur scène, au moins ça l’aurait distraite. Enfin certes elle était professionnelle dans ce qu’elle faisait mais un verre n’avait jamais tué personne. Puis merde, fallait au moins qu’elle sorte de la salle.

I need…something. I dunno, ganja, tequila, whatever. Who’s in?”, finit-elle par demander aux autres qui se trouvaient visiblement dans le même état avant de se diriger vers la sortie sans attendre de voir qui était de la partie. M’enfin les connaissant, elle savait très bien que son petit speech les avait forcément convaincues. Alors sans se poser de question, elle se dirigea lentement vers le bar dans l’intention de passer commande pour le reste de la troupe le plus discrètement possible avant de regagner les coulisses sans se faire prendre. Avec un peu de chance, tout le monde serait occupé à regarder le show de toute manière. Enfin… presque tout le monde. Son plan était parfaitement scellé avant qu’elle ne se fasse arrêter.  

"Alaska! Tell me it's you and that I'm not so ridiculous...", lui dit un fan avec joie avant de la prendre dans ses bras. Oh alright, c’était plutôt direct, il avait de la chance d’être mignon et de ne pas lui avoir bousillé son makeup et sa tenue. "And I thought no one would ever recognize me with such an outfit, how silly of me.”, répondit-elle en guise d’acquiescement. “Damn you are wonderful! Can I say you're breaking my heart with beauty?" Ok, là ça en devenait presque gênant, elle ne savait jamais trop quoi dire quand on lui faisait trop de compliments d’un coup. “Oh darling, stop being this nice, I might blush and that would ruin my makeup. But thank you, I’m glad I have some kind of effect on you.”, trouva-t-elle simplement à répondre. “Can I say that or does that make me sound like a narcissist idiot?” Non il n’y avait pas à dire, Alaska avait toujours du mal avec l’art du meet and greet. “Is that alcohol in that glass of yours? You’re the wonderful one, and you have great cheekbones, I might fall in love.” Ok, elle commençait sérieusement à s’enfoncer seule dans son discours, mais eh, c'était tout ce qu’elle trouva à dire sur le moment.
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Camille L. Hobbs
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Dancing queen + Alaska EmptyDim 13 Nov - 21:17

De base, Camille était un bienheureux. Il était un bienheureux le matin, en ce réveillant et en remarquant avec bonheur qu’il avait au moins cinq à trente minutes devant lui pour se prélasser dans ses couvertures. Parce que oui, pour quelqu’un comme Camille, cinq ou trente minutes ne faisaient guère de différence, il était heureux pendant cinq, il était heureux pendant trente. Bref. Il était aussi un bienheureux le midi lorsqu’il grignotait lors de sa pause déjeuner, s’assourdissant au milieu de Times Square, ou des rues de Broadway. Il était bienheureux le soir, lorsqu’il rentrait tout seul, allait boire un verre, ou même lorsqu’il allait bosser dans la petite librairie bénévole downtown. Il était bénévole lorsqu’il se couchait et se blottissait dans sa couverture. Non décidément, Camille était bienheureux, toujours, même lorsqu’il ne l’était pas, et que les larmes lui piquait les yeux, même lorsqu’il avait besoin de se sentir misérable. Et si on lui rajoutait de l’alcool. Ah ! Si on lui rajoutait de l’alcool. Alors il n’y avait plus de commune mesure. Il n’était plus bienheureux, il était bêtement heureux. Sourire aux lèvres en permanence, avec le rire qui suivait toujours rapidement. Camille était un bon vivant, un bon buveur, un gentil garçon. Le genre que l’on veut toujours avoir sous le coude, en cas de déprime. En cas d’on ne sait quoi.

Et ce soir, à force de bar, à force de verre, à force de gens, Camille était joyeusement saoul, joyeusement amoureux de la vie et de tout ce qui croiserait son chemin. Et comme de toute évidence il ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin, la soirée s’annonçait bonne, excellente même. Il allait oublier jusqu’à son prénom et se souvenir que de la vague d’amour existentiel qui le traversait et qu’il éprouvait pour le monde entier. Oui, ça serait bien. Il restait presque à savoir qui serait sa victime. Ou l’heureux élu, tout dépendant de ou on se plaçait. De toute évidence. La réponse ne tarda pas à arriver. Alaska. Très chère Alaska. Il n’avait pas grande idée de quel était son vrai prénom et pour tout dire il en avait rien à foutre. Ca ne changerait rien à rien, et puis il trouvait ça chouette Alaska. Même si c’était un état des sacrés USA. Il devait avouer qu’il était absolument fasciné par le monde dans lequel évoluait Alaska. Lui même avait toujours été l’un de ses clichés ambulants gay, se prenant d’ailleurs maintes et maintes piques à ce sujet, mais il avait, il fallait le dire, toujours été très à l’aise dans son genre. Ce n’était pas une question qu’il s’était posé, et s’il s’était un jour déguisé en fille c’était simplement parce que c’était drôle et parce qu’il ne voyait pas pourquoi les femmes devaient être les seules à avoir le droit de se déguiser en homme. Bref c’était un désir d’égalité plutôt qu’un besoin évident. S’il était fasciné par le monde drag, c’était donc en parti parce qu’il n’y comprenait pas grand chose, mais aussi parce qu’il trouvait ça magnifique. D’un côté Camille avait toujours trouvé les femmes magnifiques, et avait toujours été fasciné par la force des femmes. Etait-ce parce qu’il était en admiration la plus totale pour sa grande soeur ? Et sa mère ? Peut être, sans doute. Mais du coup il était d’autant plus impressionné pour ses hommes qui savaient pratiquer l’art du travestissement comme une seconde nature. Après tout, c’était une seconde nature. Et il fallait d’autant plus de force, en étant un homme de se travestir en femme. Bref, Camille était impressionné, surement quelque part un peu amoureux. Mais quelque part ne l’était-il pas tout le temps ? D’autant plus maintenant qu’il avait le coeur brisé ? Encore ? Il tombait amoureux devant chaque beauté, à chaque coin de rue. Ce soir, à cette minute, c’était Alaska. A la prochaine minute, ou demain, qu’est ce qu’il en savait ?

Il éclata de rire en l’entendant répondre. Il aurait du être gêné, peut être, sans doute, mais cela faisait longtemps qu’il n’avait pas éprouvé de la gêne, surtout pas à la réception d’un de ses compliments. Il était habitué, avec le temps, à faire beaucoup trop de compliment, à donner beaucoup de marque d’affection, très vite, sans compter. Il savait que tout le monde n’était pas habitué à faire, ou même encore moins à recevoir autant de compliment. Il savait que tout le monde ne savait pas comment les prendre. Il y avait longtemps qu’il avait arrêté de s’offenser. En réalité, il ne s’était jamais offensé de grand chose. Ca avait toujours été un peu son problème. « You can say that » il rit « Don’t worry » il souffle « To be fair, lot’s of people have that kind of effect on me » il rit, ce n’était pas fait pour être méchant, c’était juste pour que toute proportion soit gardée, tout de même. «but, damn, you’re gorgeous. I mean. just. Damn » il rit, les yeux pétillants et de toute évidence fortement alcoolisé. « i’m loosing my word. See. » il rit et éclata de rire à la dernière phrase. Oh mon dieu. Elle n’était pas franchement mieux que lui. Peut être même était-elle pire. « Want a sip ? » il souffla en riant doucement. Non parce qu’il n’allait pas lui filer son verre. Pas parce que ça le faisait chiez en soit, mais parce que ça impliquerait qu’il aille s’en chercher un autre, et là tout de suite, il avait la flemme. Ils n’avaient qu’à partager. Ca ne le dérangeait pas. « You’re cute » il rit « When you’re trying to make compliment » il souffla avec une joie pure. Il ne savait pas si le faite d’avoir de bonne joue était vraiment un truc, mais le faite qu’elle puisse tomber amoureuse de lui, instantanément comme ça, était surement quelque chose. « Where you going to perform ? Did i make you late ? » il souffla, soudainement pris d’un gros, gros doute. Oh il avait honte. Il n’avait pas réfléchit. Pas réfléchit du tout. Il était stupide. « i’m sorry ? » il lui fit un grand sourire enfantin, l’un de ceux qui lui avait sauvé la mise tant de fois.
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Alaska Caldwell
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Dancing queen + Alaska EmptyDim 29 Jan - 12:17


Camille & Alaska




Il n’y avait pas à dire, les rencontres inattendues avec des inconnus étaient de loin les situations les plus complexes à maitriser aux yeux d’Alaska. Parce qu’aussi bien au temps d’Aaron que maintenant sous son drag persona, le pauvre n’avait jamais su comment appréhender les bienheureux qui se trouvaient en face de lui de manière naturelle. Ce n’était pas tellement une question de timidité d’ailleurs, ou d’absence de charisme, mais plus un problème de piètre talent conversationnel en société. Alors certes, ça paraissait surprenant lorsqu’on connaissait le personnage, aussi extravagant que créatif et qui n’avait nullement peur de se faire entendre, mais trouver ce qu’il fallait dire au bon moment, dans le plus grand naturel, lorsqu’il s’agissait d’une conversation quelque peu forcée et pas forcément intéressante, n’était pas ce qu’il y avait de plus facile. Bien évidemment, il y avait toujours des moments plus désastreux que les autres – l’alcool et le personnage d’Alaska l’aidant généralement le mieux – mais c’était un problème qui se manifestait encore régulièrement, notamment lors des meet & greet organisés récemment pour la promotion d’Hedwig. Et puis peut-être qu’au final cet état d’esprit se manifestait surtout parce qu’Aaron avait toujours été dans ses propres pensées, qu’il avait toujours eu envie d’exprimer son art de sa propre manière et qu’il avait dès lors beaucoup de mal à interagir avec de véritables personnes qui lui demandaient d’expliquer ce qu’il faisait, sa nature, et qui il était. Pourtant depuis le temps, ces interrogations que ces gens arrivaient à soulever autour de sa personne n’auraient dû faire partie que du passé. Il avait eu le temps d’embraser sa différence, de la promouvoir, et d’arrêter de se ranger pour complaire à une idée que la société essayait de lui imposer. Au final, il tentait tant bien que mal d’évoluer comme il le pouvait en restait fidèle à lui-même. Easy, right? Et il pouvait ignorer les autres autant qu’il le voulait, ce n’était pas toujours évident de continuer à avancer en fermer les yeux sur ce qu’il dégageait aux autres.

Alors en se retrouvant nez-à-nez avec un fan juste avant sa performance, Alaska avait de nouveau cette impression de devoir trouver les bons mots pour ne pas rendre la situation encore plus awkward que possible. Car bien évidemment, il était presque sûr qu’elle allait dire n’importe quoi pour tenter de briser la glace de la manière la plus gênante – pour elle – que possible.  

To be fair, lots of people have that kind of effect on me.”, lui répondit le jeune homme avec un petit rire à la limite de la niaiserie. Oh alright, take that girl. Il avait suffi d’une phrase pour descendre son ego en une demi-seconde. Bon, il paraissait très clairement que le brun n’était pas tout à fait étranger à l’alcool à l’instant présent, mais l’ego était quelque chose de très précieux chez une drag queen. Non pas qu’elle le prenait mal, c’était juste qu’elle ne s’y attendait pas du tout. “Oh well, I guess it’s an honor to be one of them?” Le jeune homme qui lui faisait face avait l’air tellement innocent qu’il paraissait presque impossible de lui en vouloir. C’était assez étrange d’ailleurs, il était tellement heureux de la voir et de lui parler qu’il en avait les yeux qui pétillaient. Et il fallait l’avouer, c’était assez déconcertant. Non pas qu’il était son premier fan, mais…disons simplement que c’était la première personne à lui parler de la sorte. Et déjà qu’Alaska n’était pas bien à l’aise dans ce genre de rencontres, il fallait bien avouer que cette fois-ci était encore différente. “I don’t know if gorgeous is the word for me though. I’m still a “man” wearing wigs and padding you know that, right? I’m not the fishiest queen you’ll meet here.”, répondit-elle simplement en insistant sur le mot “man”. Elle n’avait pas tellement envie de partir dans une explication des genres sur le moment, mais elle tenait tout de même à dire que ce n’était pas aussi simple que cela de la manière la plus déguisée que possible. Après tout, ce n’était pas vraiment évident d’expliquer la chose au détour d’un cocktail juste avant de monter sur scène. Et puis la question posée à son interlocuteur se voulait ironique mais après coup, Alaska se demandait réellement s’il était au courant de tout le processing pour se mettre en drag et s’il avait conscience que le style d’Alaska était encore loin de celui de ressembler le mieux à une femme. Peu importait la réponse au final, à l’instant présent Alaska était juste intéressée par sa réponse. “Want a sip? “, lui proposa-t-il en lui tendant son verre. Oh well, s’il lui demandait aussi gentiment. “To be honest our manager didn’t us to drink before the show but I need to take care of these girls. Drag queens can go wild without…distraction before a show.”, se sentit-elle obligée de lui dire. Bon, ce n’était pas une manière de dire que toutes ses amies étaient accros à l’alcool, le sexe et la marijuana, mais pas loin. Après tout, chacun avait son rituel avant le show.

Cute? Damn boy, you really fancy me. I can tell you don’t see me like I see myself. Cause right now I feel like I’m as sweaty as a hooker in church.” Bon la comparaison n’était pas ce qu’il y avait de plus élégant, mais eh, il n’y avait plus aucune raison de cacher la vérité. “I just hope my makeup won’t fade away before I go on stage. If not, I’m sorry.”, rajouta-t-elle en plaisantant. “Don’t worry boy, I’m the last one to go. You’ll have to see all these bitches perform before I do and for that, I’m the one who’s sorry.” De l’amour vache, c’était tout ce dont les drag queens étaient capables et il y avait presque aucune fois où elles étaient en mesure de se faire des compliments sincères. Il fallait toujours que ce soit de manière détournée. “But now that you’re here, tell me. What’s your name? What are you doing here, are you a fan of wigs and lipsync?” Il était temps de s’intéresser un peu plus au jeune homme, c’était encore la manière la plus agréable de passer le temps avant de devoir rentrer sur scène.
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