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 you gotta be kidding me w/ Seth

Hannah Woods
Hannah Woods
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‣ Points : 164
‣ Emploi : Broadway babe, interprète de Fantine dans Les Mis.
‣ Situation amoureuse : célibataire, single and ready to mingle.
you gotta be kidding me w/ Seth EmptyMer 12 Oct - 23:25

Trente-deux ans. Elle avait trente-deux ans et ses parents parvenaient encore à la traîner à leurs dîners mondains. Bien sûr, ça n'était pas arrivé depuis un moment et c'était probablement pour ça qu'elle n'avait opposé qu'une vague résistance. Sa mère avait toujours su la prendre par les sentiments, depuis toute petite. Le guilt trip était une affaire de famille, chez les Woods, et si Hannah apprenait doucement mais sûrement à en maîtriser l'art, elle ignorait toujours comment s'en protéger. Il était un peu tard pour s'en soucier de toute façon, puisque l'ascenseur était là, prêt à les mener jusqu'à l'appartement des Copeland. Et, god, elle avait décidément bien choisi son soir pour manquer de volonté. De toutes les fréquentations de ses parents, Copeland et son ex-femme figuraient sans nul doute parmi les dernières personnes avec qui Hannah désirait passer une soirée. Ce qui expliquait pourquoi sa mère ne lui avait annoncé le nom de leurs hôtes qu'une fois devant leur immeuble. « You're lucky I love you » marmonna-t-elle, feignant d'ignorer le regard moqueur du portier qui lui donnait l'impression d'avoir à nouveau neuf ans et d'être sermonnée en public. Elle détestait ça, détestait cette faiblesse qui se manifestait chaque fois que sa mère posait ses grands yeux de biche sur elle, des larmes dans la voix, pour lui dire combien elle regrettait qu'ils ne soient pas cette belle famille unie dont elle rêvait tant. Bullshit mais Hannah se laissait avoir à chaque fois. A la réflexion, elle aurait probablement dit oui en connaissance de cause. Uniquement parce que sa mère avait joué la carte de la mère délaissée, avec une touche d'épouse bafouée.

Gardant pour elle tout le bien qu'elle pensait des Copeland, elle se cala dans un coin de l'ascenseur, portable en main, prête à profiter des quelques instants de répit qu'elle avait devant elle pour se plaindre auprès d'oreilles attentives. Meaning Scarlet, qui avait peut-être réussi à épouser le rejeton – comment et pourquoi, Hannah avait encore du mal à comprendre – mais qui était bien trop intelligente pour apprécier le paternel. Seth, au moins, avait l'avantage d'être physiquement agréable. Copeland senior, well. Il fallait aimer les soixantenaires. Hannah releva un instant la tête, fixant sa mère qui lui tournait le dos. Peut-être qu'il lui plaisait, à elle et – ew, non. Savoir que ses parents ne se fréquentaient plus depuis quelques années était une chose, imaginer l'un ou l'autre avec une tierce personne en était une autre. Hannah n'était peut-être plus une enfant mais elle était ravie de rester dans l'ignorance.

Le ding de l'ascenseur l'arracha à ses déplaisantes réflexions et elle sursauta, manquant de bousculer son père qui la rattrapa avec un froncement de sourcils. « Désolée » murmura-t-elle avec un bref sourire. Il secoua la tête, comme pour balayer son semblant d'excuses. Hannah était suffisamment familière avec le geste pour ne plus y accorder tellement d'importance – et sa mère s'étonnait encore du peu de temps qu'elle passait en leur compagnie ? Ah. « Tu es sûre que je suis invitée, mh ? reprit-elle à l'intention de sa mère. Copeland ne va pas tomber des nues en vous voyant arriver pour dîner avec votre fille qui, me dois-je de vous le rappeler, n'est plus une petite fille ? » Un peu tard pour s'en inquiéter mais s'il y avait une chance d'échapper au supplice de voir ses parents jouer le couple modèle, elle devait la saisir. Fat chance, apparemment, puisque sa mère pouffa une seconde en levant les yeux au ciel. « Bien sûr que non, c'est lui qui t'a invitée, chérie » expliqua-t-elle, comme si c'était évident. A la réflexion, pareille justification aurait dû lui mettre la puce à l'oreille.

Hannah était donc préparée à devoir remercier leur hôte de son invitation à grands renforts de sourires polis et distants, habituée du spectacle hypocrite qui se jouait régulièrement dans ce milieu. Comme si elle n'avait rien de mieux à faire de l'une de ses dernières soirées de répit, franchement. Anyways, elle était prête à faire face à Copeland – ou du moins au souvenir qu'elle en avait – et elle se para de son plus joli rictus, coincée entre ses parents. Les exclamations joyeuses qui suivirent l'ouverture de la porte l'agacèrent vaguement mais elle se plia au jeu, encore suffisamment de bonne humeur pour être un minimum conciliante. Elle n'était pas d'une nature patiente et elle pressentait déjà que la soirée mettrait ses nerfs à rude épreuve. Mais ce n'était pas le moment de jouer les rabats-joie, comme le lui aurait si bien dit sa mère si elle avait pu l'entendre penser.

Après avoir échangé les politesses d'usage avec Copeland et s'être débarrassée de son manteau, Hannah se pencha à nouveau sur son téléphone, le message inachevé pour Scarlet sous les yeux. « Hannah ? Hannah, tu viens ? Tu ne vas pas passer la soirée dans le hall, si ? » entendit-elle sa mère appeler, la voix rieuse, le ton chantant. Elle soupira bruyamment, roulant des yeux sans retenue – un luxe dont elle ne profiterait plus une fois qu'elle les aurait rejoint, au salon. « J'arrive, une seconde ! lança-t-elle, feignant l'enthousiasme. Je ne vais pas m'enfuir, fuck » Elle aurait peut-être dû. Ah, ils auraient été embarrassé, les époux Woods. Elle ne put retenir un sourire en les imaginant tenter d'expliquer ce qui aurait pu expliquer sa disparition. Difficile de prétexter une urgence familiale quand sa seule famille se trouvait là et, bien sûr, inutile de tenter de faire passer la même excuse sur le plan professionnel – encore que.

C'est donc tout sourire qu'elle rejoignit ses parents ainsi que Copeland et, oh, tiens, son ex-femme. Ce n'était pas bizarre. Absolument pas bizarre. Hannah s'efforça de ravaler sa surprise, la masquant d'un « heeeey, madame Copeland » vaguement crispé. Après tout, si les Copeland étaient restés en bons termes – assez pour recevoir leurs amis à dîner, ensemble – tant mieux pour eux. Ce n'était pas un problème.

Seth Copeland que sa mère était en train de saluer, en revanche, était un problème.

Bien malgré elle, Hannah se raidit et c'est au prix d'un gros effort qu'elle parvint à retenir le soupir agacé qui la démangeait. Que faisait-il là ? Well. C'était l'appartement de son père, ce n'était pas si étonnant qu'il soit là – si ? Elle ne les connaissait pas assez tous les deux pour présumer d'une quelconque complicité père-fils mais elle n'avait pas imaginé une seule seconde tomber sur lui en passant la porte. Well, fuck. « Tu te souviens de Seth, chérie ? » intervint sa mère et Hannah lui jeta un regard peu amène sans réfléchir, oubliant un instant qu'elles n'étaient pas en privé, loin de là. Il aurait fallu vivre dans une grotte ces quinze dernières années pour ne pas savoir qui était Seth et Hannah avait trop bonne mémoire pour l'avoir oublié. That little shit. « En effet » fit-elle à l'intention de sa mère, sans pouvoir se forcer à sourire. De leurs rares interactions étant enfants puis adolescents, elle n'en gardait que de médiocres souvenirs, tâchés d'irritation. Parce que Seth Copeland était irritant, profondément irritant. Cute but annoying – her type, sometimes. « Bonsoir, reprit-elle, à peine plus agréable, en posant les yeux sur lui – cute indeed. J'ignorais qu'on allait être deux à la table des enfants. Tu as eu droit au chantage affectif aussi ou tu es là de ton plein gré ? » ajouta-t-elle avec un bref éclat de rire cristallin. Faire l'idiote, le rôle de sa vie.
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Seth A. Copeland
Seth A. Copeland
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‣ Emploi : Danny Zuko dans Grease, ex-star de films Disney, roi des irresponsables
‣ Situation amoureuse : Célibataire et gros papillonneur. Divorcé, aussi - après un mariage extrêmement court et peu-productif avec Scarlett Van Doren.
you gotta be kidding me w/ Seth EmptyJeu 13 Oct - 21:13

« Your mother wants to see you », qu’il avait dit « It’s been ages. You weren’t there for a birthday - you owe her that ». Mon cul, ouais. A d’autres. Il savait reconnaître un guet-apens quand il en voyait un. Ou peut-être pas. Ouais. Peut-être pas. Parce qu’il était là, étalé de tout son long sur le grand canapé, son verre de main à la main, et il avait l’impression distincte d’avoir été pris au piège comme un gros blaireau. En le voyant passer la porte de l’immense appartement, son père avait eu aux lèvres son habituel sourire de satisfaction triomphante et narquoise - celui-là même qui lui donnait un besoin urgent de lui coller son poing dans la gueule. Smug bastard. Et dire qu’on se demandait parfois d’où il avait bien pu tirer son propre rictus goguenard…
Putain.
Il aurait du se poser des questions à l’instant même auquel il avait remarqué l’absence de step-douchebag et de not-half-brother-thank-you-very-much. Après dix ans de divorce parental, il avait fini par repérer une constante: ses parents étaient curieusement capables de se retrouver en tête à tête sans s’entretuer, quand il s’agissait de lui pourrir la vie. Au regard en biais glacé qu’il adressa à sa mère, toute pimpante dans son plus beau tailleur, celle-ci sembla retrouver un intérêt tout particulier dans les défauts invisibles de sa dernière manucure en date. Un grognement. Il releva les yeux vers le plafond et le grand lustre. La femme de ménage avait raté une toile d’araignée. Tiens. Bien fait pour eux, bien fait pour leurs gueules. « You could have put on dress pants, Seth » - un aboiement de son père, au loin, probablement dans la salle à manger. « Oh I’m so, so, so sorry, Arthur » - sa voix avait pris un accent un peu suraigu et définitivement très aigre. « Sorry, mom » qu’il ajouta immédiatement à mi-voix. A la façon dont il avait désigné son père, elle avait esquissé le tout début d’un repli stratégique vers la salle de bain - pour se repousser le nez, ou quelque chose du genre, ou juste éviter toute amorce de conflit. Sa grande spécialité.
Au loin toujours, un soupir exaspéré. Lui, il entreprit de manoeuvrer laborieusement pour se redresser et poser à nouveau ses deux pieds au sol. Quand il descendit une grosse moitié de son verre de vin rouge d’une longue traite, sa mère lui jeta un regard horrifié, ses yeux passant encore et encore de sa bouche à son impeccable chemise blanche, puis de l’impeccable chemise blanche en question à sa bouche. Pourtant, contre toute attente, c’est un « Your shirt is crinkled, Sethie » qu’elle finit par siffler. Il entama un « Are you fucking kidding me? » sonore avant de s’arrêter tout net après le « are you », rouler des yeux, se relever tout bonnement et simplement pour battre en retraite. C’était perdu d’avance, de toutes façons. Après avoir lissé soigneusement le tissu hors de prix, il se servit un nouveau verre de vin. Dieu merci, jouer Danny Zuko l’obligeait à se raser quasi-quotidiennement. Sinon, il aurait eu droit à une remarque pour chaque poil anarchique - et il en serait probablement mort de pure rage.
Oh, il avait bien compris leur petit manège. Il n’était pas si con.
And god only knows how fucking pissed he was.
« Your hair is too long », un nouvel aboiement à son passage dans la salle à manger - c’est avec son air le plus adolescent qu’il roula des yeux à nouveau, tourna des talons, retourna en arrière pour se laisser tomber dans un fauteuil, aussi loin que possible de celui de sa mère. No shit, Arthur, qu’il aurait pu grogner. Juste, il avait la très légère impression que s’il proférait une nouvelle insolence il déclencherait de pleines hostilités. Avec cris, sang et hurlements. Oh, oui, ça ferait désordre. Surtout devant les Woods. Parce que oui, toute cette sombre histoire n’avait rien à voir avec l’anniversaire de sa mère royalement manqué, ou même avec les réunions familiales auxquelles on le contraignait parfois. Toute cette sombre histoire avait uniquement à voir avec les Woods. Juste les Woods. Et leur fille. C’en était d’un ridicule ahurissant - totalement risible, même. Il en avait un goût amer au fond de la bouche. L’impression désagréable d’avoir quatorze ans à nouveau - ou d’être piégé dans une série bizarre de courbettes sociales du dix-neuvième siècle.

Trêve de digressions. Soyons clairs une seconde: il n’avait jamais aimé les Woods. Oh, certes, peut-être qu’il n’avait rien directement contre eux, mais il n’avait jamais aimé les dîners… alors par extension, il n’avait jamais les Woods. Point barre. Il n’avait jamais aimé Hannah, parce que Hannah le voyait à l’époque comme un gamin - et qu’elle avait toujours eu cette furieuse manie de le caresser dans le sens du poil. Il n’aimait pas ses parents, parce qu’ils conduisaient les siens à l’arracher de sa chambre pour d’obscures raisons de politesse, à l’habiller comme l’équivalent miniature d’un pingouin tout spécialement blonds et à se tenir correctement à table quand tout ce qu’il voulait c’était regarder une de ses cassettes de baseball et rêver d’une carrière. Il avait toujours eu une sainte horreur des mondanités. Aujourd’hui encore, les diners importants lui donnaient la chair de poule, puis une envie urgente de hurler, puis une envie plus urgente encore de picoler, picoler et re-picoler jusqu’à ce qu’il en oublie à quel endroit il se trouvait. C’était pire encore quand on le prenait par la traitrise et les sentiments. Pour un peu, il en aurait été fier d’avoir manqué l’anniversaire de sa mère - peut-être bien qu’elle ne méritait guère plus que les cadeaux qu’il avait fait livrer chez elle, si elle était prête à le tromper comme cela.
Et puis sérieusement, qu’est ce qu’ils pensaient, ses parents, hein? Qu’est-ce qu’ils croyaient de lui - qu’il était encore plus stupide qu’il voulait bien le laisser paraître? Qu’il ne se douterait de rien? A chaque fois qu’il daignait téléphoner à sa mère, c’était le même refrain: you should find a nice girl, Seth, get married and calm down, it’d make you happy, it’s time now. Oh, bien sûr, les tournures de phrases n’étaient pas toujours les mêmes et les mots non plus - mais l’idée essentielle était tenace. Et désagréable. Rappeler qu’il avait été marié une fois ne semblait rien arranger à l’affaire. A chaque fois, sa mère avait la même réaction: quelque part entre l’aspiration soudaine d’air et le « oh » sonore, elle soufflait que cela ne comptait pas. Et selon quels standards? Elvis et Vegas avaient une certaine validité, au moins au regard de la loi. Ou alors, ils avaient simplement un problème avec son ex-femme. Ce qui était stupide. Il eut un grognement en se relevant à l’instant où les Woods passèrent la porte de l’appartement. Nope. Il n’était pas dupe. Et que ce soit tout à fait clair: il ne comptait pas sortir avec Hannah Woods, et encore moins épouser Hannah Woods, putain. Parce que oui. C’était ça, le point de départ de toute cette soirée ridicule. Point de départ jamais directement désigné par les fourbes organisateurs, mais il n’était pas dupe.
Pas dupe du tout.
Ses parents avaient décidé de jouer les marieuses, probablement parce que c’était le dernier domaine de son existence dans lequel ils n’avaient pas réussi à mettre le nez. Le dernier qu’ils n’avaient pas réussi à totalement ruiner, non plus.

Allez, sourit, Seth. Il se le répétait sur tous les tons possibles et imaginables, mentalement, en saluant Madame Woods. Allez. Sourit. Tu peux le faire. C’était comme être un gamin à nouveau, obligé de faire bonne figure quand il voulait tout juste qu’on lui foute la paix - sauf qu’entre temps il était devenu acteur, il avait clairement gagné en pratique. C’était toujours ça de gagné. Bien. Saluer monsieur Woods, maintenant. Sourire, toujours. Il sentait presque le regard de son père dans son dos comme il saluait ses invités, et l’impression avait quelque chose de glaçant. Quelque chose d’une menace, aussi. Comme si tout n’allait pas bien se passer pour sa gueule s’il choisissait ce moment fort opportun pour exploser de rage au guet-apens qui lui avait été tendu. Hannah s’approcha de lui, et lui il laissa son sourire se tendre un petit peu, laisser paraître pour un oeil spécialement attentif qu’il avait quelque chose de forcé. Elle n’avait pas changé. Enfin, si, un peu, bien sûr, mais pas réellement - même le rire était toujours le même. Quelque part, c’était encore plus frustrant. Depuis combien de temps ne s’étaient-ils pas croisés? Une éternité. Depuis l’adolescence au moins. Boy. Voilà qu’il se sentait vieux. Gé-ni-al, il ne manquait plus que cela à cette soirée. Un soupir « Chantage affectif », qu’il confirma tout bas. C’était, clairement, à moitié une plainte. Et puis tout à coup, un terrible doute. Est-ce qu’elle avait quelque chose à voir dans toute cette histoire? Oh, il espérait qu’elle n’avait strictement rien à voir dans cette histoire, parce qu’il n’était pas tout à fait certain de pouvoir lui pardonner. Ou même de pouvoir survivre un mois ou deux sans se lancer dans d’intenses représailles. Un frôlement sur son épaule - la main de sa mère le fit presque sursauter et il baissa les yeux vers elle, fronça des sourcils quand elle lui chuchota un « Help me serve drinks, Sethie. ». Il faillit cracher un « no », renonça, fila à sa suite, trop heureux d’échapper à la conversation.
Dans la cuisine, alors qu’il extirpait une bouteille de champagne (du bon - bon, tout n’était pas si négatif, ce soir, après tout), il ne put s’empêcher de grogner un « I know what’s going on ». A nouveau, elle eut l’air de vouloir très intensément prendre la fuite et ne jamais revenir, avant d’être rattrapée par son rôle tout premier: celui de l’hôte parfaite. Aucune réponse. Bien entendu. C’aurait été trop beau, trop satisfaisant.
Quand il revint dans le salon, les deux hôtes s’étaient installés - tout comme son père, qui par une manoeuvre obscure avait réussi à faire en sorte que Hannah se retrouve seule sur le canapé, contre une place vide. L’autre, sur l’un des fauteuils, fut prise à une vitesse étonnante par sa mère. A ce stade, toute l’ironie de la situation lui arracha un léger rire un peu nerveux. Sans plus de cérémonie, il tendit la bouteille de champagne à son père, se laissa tomber dans le canapé. L’attitude qu’il adopta à cet instant était toute proche de l’une de celles de sa mère: une intense contemplation de ses mains et un ferme déni de tout ce qui pouvait bien l’entourer. Sourit, Seth. Sourit. Parle, aussi, avant d’avoir l’air d’un fou. Tout bas, pour que Hannah soit la seule à l’entendre, il murmura « Est-ce que tu as quoi que ce soit à voir avec tout ce bordel? », les yeux toujours rivés sur ses mains. Il ne releva même pas la tête quand les conversations reprirent autour d’eux, ni quand son père lui tendit son apéritif, un verre de champagne, à propos duquel il fallut lutter farouchement pour ne pas le descendre d’un coup pour rendre l’ensemble tolérable. « Parce que si c’est le cas: c’est ridicule et franchement anachronique. Et ridicule. Encore une fois. » Un nouveau rire, léger et nerveux, et amer, aussi, définitivement amer.
Ouais. C’était comme être un gamin à nouveau. Bordel, il en avait même envie d’aller regarder des cassettes de baseball - et dieu seul savait depuis combien de temps il n’avait pas regardé ni cassettes, ni baseball. Le fait que sa chambre n’aie jamais tout à fait changé ne changeait rien à cette fort désagréable nostalgie. Peut-être même qu’il commençait à en devenir légèrement chèvre. La colère et la fatigue en étaient presque physiques - elles faisaient un poids sur sa poitrine, un noeud dans sa gorge, tout un tas de choses aussi plaisantes que la seule perspective de ce dîner. Il ferma les yeux, soupira profondément. «[i] J’espère vraiment que tu n’as rien à voir avec ce bordel.[/b] », un nouveau rire silencieux.
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