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 sentimentale + Kennedy

Camille L. Hobbs
Camille L. Hobbs
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sentimentale + Kennedy  EmptyMer 12 Oct - 20:16

L’appartement de Camille était chouette. Non, l’appartement de Camille était drôlement chouette. Il était d’autant plus chouette que Camille en était propriétaire. Et certes il avait eu le sentiment de s’amputer d’un bras et d’une jambe lorsqu’il avait fait la demande de prêt pour l’acheter, mais il s’était bien vite rendu compte de l’aubaine dont il avait profité. En quelques années, il aurait surement déjà fait des économies en ne payant plus que les charges à la place d’un loyer entier et exorbitant tous les mois. Et puis si par malheur - ou bonheur - il avait besoin d’emménager dans plus grand, il aurait toujours sous la main un studio à louer pour une somme exorbitante dans l’un des quartiers les plus in de Manhattan. Donc oui, l’achat fut couteux, et la pilule fut dur à avaler, il faisait encore passer une grosse partie de son salaire de chaque fois dans le remboursement du prêt, mais un jour, il le possèderait vraiment et tout irait bien. Camille habitait donc un charmant studio, plutôt bien pensé, en plein coeur de Chelsea. Et oui, le fait que ça soit l’un des quartiers gays n’avaient pas été laissé totalement aux hasards. Non seulement il n’était pas trop, trop loin de Time Square ou il travaillait, mais en plus il était pas non plus trop loin des lieux qu’il squattait allègrement la nuit. C’était donc plutôt tout bénéfique. Il n’avait pas besoin de prendre de taxi lorsqu’il rentrait de ses soirées de plus ou moins débauche. Il n’avait qu’à prendre ses pâtes et à profiter de l’art frai New York pour retrouver un peu de sa sobriété. Le matin il n’avait pas un trop long voyage en métro à faire, ce qui lui permettait de trainer au lit suffisamment longtemps. En plus de ça, l’appartement était harmonieux, avait assez de rangement pour accueillir toutes les affaires de Camille. Bon il manquait encore un peu d’étagère pour ses livres, et son salon se faisait lentement mais surement envahir par les livres. Mais dans l’ensemble, c’était un appartement très chouette, et ranger avec ça. Parce qu’il fallait dire que Camille ne passait pas forcément beaucoup de temps dedans. Travailleur acharnée, il faisait toutes les heures possibles et imaginable à la librairie. Et lorsqu’il ne bossait pas sur Time Square, il faisait du bénévolat dans une librairie dans Little Italy. Et lorsqu’il avait définitivement finit de bosser dans l’une des deux librairies - parce qu’il fallait bien se détendre parfois - il avait une vie sociale si remplie qu’il passait assez peu de temps dans son propre appartement, seul, à ne rien faire - à lire donc. Il pouvait se passer des jours entiers sans que Camille ne mette les pieds dans son appartement pour autre chose que dormir et se laver. Son appartement alternait donc entre deux stades. Celui extrêmement bien rangé parce qu’à peine habité. Ou celui parfaitement bordélique parce que Camille avait accumulé à l’intérieur ces quelques heures de vies sans avoir réellement eu le temps de ranger.

Ces temps-ci, son appartement était plutôt en mode parfaitement bordélique. Camille sortait à la fois plus et à la fois moins. Direct effet de sa déprime poste multiple rupture, il sortait à la fois tous les soirs, dans le but de se distraire et de passer à autre chose. De plus passer ses soirées à l’appartement lui rappelait trop ses soirées avec Jonah, que ça soit avec lui, ou sans lui, à attendre de recevoir un coup de file pour qu’ils puissent se voir. Il ne préférait donc pas. Mais pourtant il était assez rarement d’humeur pour sortir toute la nuit, et parce qu’il avait trop de truc à cacher- c’était fou comme il avait mis longtemps à se rendre compte que cacher une relation de deux ans n’était pas si facile - il avait peu de choses à raconter à ses amis. Il coupait donc cours à beaucoup de soirée, prétextant un rhume, un coup de fatigue, ou je ne sais quel boulot à rattraper. Il savait bien qu’en faisant ça il soulevait plus de question que de réponse… Mais après tout, l’automne était effectivement très froid, et il avait bien le droit d’avoir une petite déprime passagère. Ce n’était rien de bien grave. Dans tous les cas, même s’il disait la vérité, ce n’était pas bien grave. Ce n’était qu’une de plus. C’était même la cinquième en moins d’un an… Avec la même personne. Et là peut être que ça craignait un peu. Il soupira en attrapant un tas de vêtement pour les mettre dans sa machine. En ce délicieux week end d’Octobre, il avait décidé de mettre de l’ordre dans son parfait bordel. On pouvait donc supposer, puisqu’on était dimanche, que la semaine qui suivrait serait une semaine parfaitement rangée, jusqu’à ce que la moindre parcelle de bordel ne s’accumule à nouveau pour former le parfait désordre.

Camille s’était donc transformé en parfaite femme de ménage. Et lorsque Camille se mettait au rangement, il faisait les choses bien. Il se mettait des barrettes dans ses boucles indisciplinées et un peu longue pour être sur de ne pas les avoir dans les cheveux qui lui chatouillent le front, et portait les fringues les plus pourries de l’univers, à savoir de vieux t-shirt disney presque trop petit pour lui. Il mettait aussi la musique à fond, et s’il y avait une chose à savoir sur sa playlist favorite, c’était que c’était un joyeux fourre tout de disney, pop plus ou moins féministe, chanson culte romantique, musical et chanson française niaise. Bref, tout comme son appartement à l’heure actuelle, c’était un joyeux bordel. Enfin, il y avait tant de bruit dans son appartement qu’il manqua clairement les deux appels de sa mère et celui de sa soeur. Il passa à deux doigts de manquer le bruit de la sonnette de son appartement. Dans un mouvement de panique il écrasa son doigt sur le bouton off du son de son ordinateur et fila, en glissant joyeusement sur ses chaussettes jusqu’à sa porte d’entrée. Oh. Kennedy. Bon il n’était pas rare que Kennedy vienne sans s’annoncer. Elle devait avoir un second sens pour savoir qu’il serait à son appartement. « Hey sis’ » il souffla avec un petit sourire, puis levant un sourcil suspicieux il demanda « have we planned something ? » il sourit et eut soudainement l’air terrifié « Oh shit… we’re sunday… Did i miss family lunch ? » il souffla l’air désolé « are you here to drag me there ? I’m kinda in the middle of something here… » comme au milieu de son rangement hebdomadaire. Rangement hebdomadaire qu’il avait clairement manqué la semaine précédente aux vues de son appartement. Il finit par se décaler de la porte pour la laisser rentrer « but i’m always happy to see you » il lui fit un grand sourire, notifiant clairement qu’il se rendait bien compte d’avoir totalement manqué à la plus part des civilités d’usage. « I love you so. » il rit doucement « forgive me for the mess. » et pour son apparence désastreuse aussi. Meh, c’était sa soeur. Elle pouvait tout supporter.
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Kennedy Hobbs
Kennedy Hobbs
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sentimentale + Kennedy  EmptySam 5 Nov - 22:19

La famille Hobbs ressemble à une famille de pub pour goûté d'enfant. Elle est trop parfaite pour être vrai. Trop heureuse, trop pleine d'amour et de tendresse. N'importe qui vous dirait qu'il n'y croit pas. Que l'hameçon est trop gros et qu'il y a baleine sous gravillons. Que tout cet amour, toutes ses réunions de famille le sourire aux lèvres, toute cette compréhension, cette acceptation et ce pardon, ce n'est pas possible. Parce que la télé, les séries, les films, les livres, la société toute entière nous a appris que la famille était faite de non dit, de drame et de rancœur. Et pourtant. Malgré les travers et les déboires que chacun d'entre eux sont amenés à rencontrer dans leur vie, la famille n'en fait jamais partie. Et qu'on y croit ou non ni change rien, parce que c'est tout bonnement la vérité. Ils sont comme ça les Hobbs, juste débordant d'affection les uns pour les autres. La famille parfaite. Celle que tout le monde rêverait d'avoir. Papa et maman Hobbs, ils s'aiment de cet amour qui semble aussi brillant qu'au premier jour. Juste un peu plus poli, un peu plus lustré par les années passées ensemble. Et les enfants Hobbs sont ce genres de frère et sœur à partager tout, tout le temps, ou presque. Ce genre de frère et sœur qui veillent l'un sur l'autre et protègent toujours leur arrière. Aucun d'eux n'a même eu de crise d'adolescence violente, c'est vous dire. Quelque conflit parfois bien sûr. Mais si peu. Et dans toute cette perfection familiale, il y a des choses qui comptent Des petits riens, des habitudes, des rituels, sans grande importance et qui pourtant font toute la différence. Parce que c'est sur eux que repose tout le reste. Sur ces choses qu'ils partagent et qu'ils construisent. Ces choses qui les font être une famille. L'une d'entre elle consiste à savoir passer du temps ensemble. Pour que les liens restent lier. Quand Camille était en France, bien sûr c'était plus compliqué, mais ils ont toujours fait ce qu'il fallait. Traversant à tour de rôle l'atlantique en dépit du prix des billets, alternant les skype et les appels téléphoniques à intervalle suffisamment régulier pour se tenir informé de tout ou du moins de ce qui comptait. Et puis, avec le retour de Camille, de nouvelles habitudes ce sont mises en place. Une notamment. Le repas dominical. Oh, pas tous les dimanches bien sûr, n'exagérons rien, chacun d'entre eux à sa vie à vivre en dehors de la famille. Mais au moins un dimanche par mois tout de même. Pour partager des petits bouts de vie, pour se raconter, s'écouter, ne pas laisser la vie des autres devenir une histoire inconnue. Ça n'a jamais été dit clairement mais c'est bien là. Une fois par mois les enfants Hobbs sortent de Manhattan et vient rejoindre leur parents à Brooklyn pour passer du temps ensemble. Du moins c'est ce qui se passait jusqu'à présent....Sauf qu'aujourd'hui à la table familiale une des chaises et désespérément vide.
«Maybe something happened to him.... » « Oh Mom, please, stop being so dramatic . I am sure that he just forgot.» lâche Kennedy en reposant son portable après être une fois de plus tombée sur le répondeur de son frère. « Yes, yes, you must be right, but...» Devant le visage angoissé de sa mère, Kennedy ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel. Bien sûr elle comprend son inquiétude. Un peu. Mais elle connaît aussi son frère et si elle devait prendre un paris sur la situation, elle ne miserait sûrement pas pour l'accident. Jetant un énième regard vers sa montre, elle recule sa chaise de la table et se lève légèrement excédée. « Ok, I get it. I'll go check on him, make sure he's all right.» La reconnaissance qu'elle lit dans le regard de sa mère l'amuse presque qu'autant qu'elle l'agace. Parce qu'elle en est sûr elle, tout ça c'est surtout beaucoup d'histoire pour pas grand chose. Après avoir attrapé ses affaires et les tupperwares replis de nourriture que sa mère lui colle entre les mains, Kennedy repart à travers les même rue qu'elle a parcours à peine deux heures plus tôt et s'engouffre dans le métro pour repartir au cœur de la grosse pomme vers l'appartement de son frère.

Et pendant qu'elle est là, dans le métro, les bras chargés d'assez de victuailles pour nourrir tout un quartier, assise entre une petite vielle au regard soupçonneux et un petit con occupé à faire partager sa musique à toute la rame, Kennedy prend enfin le temps d'analyser toute la situation. Le lapin que vient de leur poser Camille n'a sûrement rien de dramatique, elle ne s'attend pas à le retrouver au urgence ou à découvrir que son immeuble à pris feu. Mais tout de même. Sur un point sa mère a raison, aussi tête en l'air peut-il être, ça ne lui ressemble pas vraiment de rater un repas de famille. Et c'est loin d'être la seule chose qui dérange Kennedy. Depuis quelque temps, elle doit bien le reconnaître, son frère agit bizarrement. Pas au point que tout le monde le remarque mais Kennedy n'est tout simplement pas "tout le monde". Elle le connaît son frangin. Et elle doit bien se rendre à l'évidence, Camille semble déprimé. Discrètement déprimé, mais déprimé tout de même. Elle-même aurait un peu de mal à dire comment elle le sait, et pourtant elle le sait. A cause de petit rien. D'oublie, de soirée avortée, de regard qu'il jette parfois sans s'en rendre compte, de petit détails presque imperceptibles mais qui font dire à Kennedy que son frère n'est pas au mieux de sa forme et qu'il ne veut pas lui dire pourquoi. Et c'est sûrement ce qui l'intrigue le plus. Parce qu'en temps normale Camille est le premier à raconter toute ses histoires à sa sœur. Même les histoires qu'elle se passerait bien d'entendre. Les yeux perdues dans la vitre du métro, les oreilles agressées par le bruit des roues et de la musique qui s'échappe du portable à sa droite, Kennedy laisse son cerveau analyser ce qu'elle peut analyser, essayant de faire remonter à la surface des détails qu'elle aurait oublié et qui pourrait l'orienter dans sa réflexion pour comprendre ce qui se passe dans la vie de son petite frère. D'habitude elle aurait parié sur une peine de cœur, mais Camille ne fréquente personne de vraiment sérieux depuis un petit bout de temps déjà, alors cela semble peut probable. Son boulot semble toujours autant lui convenir. Une embrouille avec un ami peut-être ? Peu probable, au vu du caractère de Camille cela étant. Elle a beau chercher rien ne daigne venir éclairer sa lanterne.

Kennedy est tellement perdue dans ses suppositions qu'elle manque presque l'arrêt de métro et se retrouve obligée de se précipiter à l'extérieur, réussissant tant bien que mal à ne rien perdre de ses victuailles en cours de route. Rejoignant les rues de la ville, elle atteint rapidement l'immeuble de son frère et gravie les escaliers, avant d'appuyer péniblement sur la sonnette de son appartement, jouant les équilibristes pour ne rien perdre de son chargement en court de route. Du palier elle entend distinctement la musique qui s'échappe du lieu, ce qui finit de la rassurer sur l'état de santé de Camille. Il n'y a plus vraiment de doute possible, ce dernier est bien là, elle l'entend même s'activer derrière la porte, vaquer à elle ne sait qu'elle occupation. Ce n'est qu'au bout de son troisième coup de sonnette que la musique fini par s'éteindre brutalement et que la porte s'ouvre sur un Camille qui semble tout à la fois ravie et surpris de la trouver sur son palier. Kennedy ne peut s'empêcher de froncer le nez en découvrant la tenue dans laquelle il apparaît. Elle se rappelle avoir tenter discrètement de se débarrasser de ce t-shirt au nom du bon goût mais Camille n'avait pas vraiment apprécier à l'époque et lui avait fait jurer de ne jamais réessayer. Maintenant elle se contente de laisser transparaître sa désapprobation comme elle peut pour certaine de ses tenues. Faire le ménage -comme Camille semble être entrain de le faire – n'a jamais été une excuse suffisante à Kennedy pour justifier une telle débâcle vestimentaire. Mais si son nez froncé parle pour elle, elle ne rajoute cependant rien de plus. Certaine cause son perdue d'avance et ne valent pas la peine qu'on se batte pour elles. « Hey sis’. Have we planned something ? » Elle a tout juste le temps d'entrouvrir la bouche pour lui répondre qu'elle voit le grand sourire de son frère disparaître pendant qu'un éclaire de compréhension travers son regard. « Oh shit… we’re sunday… Did i miss family lunch ? » Refermant la bouche sur la réplique cinglante qu'elle s'apprêtait à sortir, Kennedy se contente de secouer la tête tout en levant les yeux au ciel. On pourrait penser qu'avec le temps, elle a pris l'habitude de ce genre de situation. Mais non. « are you here to drag me there ? I’m kinda in the middle of something here… » Penchant la tête vers l'intérieur de l'appartement pour observer les dégâts Kennedy se demande un instant si le "quelque chose" en question ne serait pas un champ de bataille parce que, d'où elle se tient en tout cas, cela y ressemble fortement. « but i’m always happy to see you.» Dit-il en s'écartant de la porte pour la laisse entrer. « I love you so. forgive me for the mess. » Ses derniers phrases arrachent un rire léger à Kennedy. Aussi tête en l'air peut-il être, il n'en reste pas moins son adorable petit frère, celui capable de dire si facilement ces quelques mots pour se faire pardonner quand elle-même pourrait compter sur les doigts d'une mains les moments où elle a pu les prononcer. Kennedy, elle ne fait pas trop dans les « je t'aime ». Se déplaçant dans l'appartement comme si elle était chez elle, elle prend la direction de la cuisine, enjambant habilement les obstacles que le grand ménage de Camille a placé sur son chemin. « You better call Mom, before she call the police. Right now, she must be pretty convinced that someone kidnapped you.» Déposant en vrac les tupperwares sur le plan de travail, elle repasse la tête par l’entrebâillement pour planter ses yeux dans ceux de Camille. « And she make you food for at least a week so... you know, tell her thank you, you ungrateful son. » Il vient de l'obliger à faire un aller retour en métro pour rien, il mérite au moins ce genre d'appellation. Qu'il culpabilise un peu. Même si, bien sûr, Kennedy ne l'a jamais considéré comme ingrat envers qui que ce soit et qu'il le sait parfaitement. Après avoir ranger rapidement les tupperwares dans le frigo, Kennedy ressort de la pièce et rejoint le salon qui est dans un état tout aussi apocalyptique que le reste de l'appartement. « So. That your excuse ? Blow up your apartment to avoid family lunch ? » Elle pousse distraitement ce qui traîne sur le canapé pour pouvoir y prendre place, avant de se concentrer de nouveau sur son frère. « You just in war against dust or there is something else behind all this cleaning ? »
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Camille L. Hobbs
Camille L. Hobbs
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sentimentale + Kennedy  EmptyVen 11 Nov - 21:17

Qu’on se le dise, Camille adorait sa famille. Il savait clairement qu’il n’était pas à plaindre à ce niveau là et qu’il était même plutôt carrément chanceux. Est-ce qu’il avait eu ses moments de rébellion et de colère contre eux ? Oui. Et c’était surement tout naturel. Même si ça avait été pour son bien, et qu’aujourd’hui il n’avait plus rien à leur reprocher, il avait un peu mal pris que la seule solution pour son bien être à l’époque ait été de l’envoyé à des milliers de kilomètre d’eux. Oh il avait rien dit. Parce qu’il était trop poli, et que c’était un gamin heureux coute que coute. Il ne savait pas de qui il avait pris ça, mais il avait toujours refusé de s’apitoyé. Cela passait entre autre par ne pas haïr ses parents pour l’avoir expulsé sur un autre continent. Parce que ça avait été fait pour son bien. Cela avait été fait avec beaucoup d’amour. Parce que de l’amour, ce n’était clairement pas ce qui manquait dans la famille Hobbs. Après tout, un ovni tel que Camille ne venait pas d’absolument nul part. Il avait bien fallu deux parents un peu barré, et déjà très amoureux pour créer une fille comme Kennedy et un fils comme Camille. Quoique parfois on ne voyait pas exactement les similarités entre les deux. Mais donc Camille adorait sa famille et avait fait le deuil des quelques rancunes qu’il avait pu avoir adolescent. Il adorait donc sa famille et n’était vraiment pas du genre à oublier les déjeuner du dimanche. Pourquoi aujourd’hui donc ? Bonne question. Parce qu’il fallait bien un première fois surement ? Parce que Camille avait été ailleurs de manière générale surement d’autre part. Depuis sa rupture avec Jonah, la première ou la dernière, il ne savait plus depuis combien de temps il avait commencé à être ainsi exactement, il n’était plus tout à fait lui même. Oh, c’était pas si simple à percevoir. Il était toujours heureux. Parce que c’était pas son genre de s’apitoyer. Mais ceux qui le connaissait réellement pouvait se rendre compte, que de temps en temps, des détails ne collaient pas et que Camille n’était pas parfaitement dans son assiette. C’était d’ailleurs au fond, pour cette raison qu’il avait oublié le déjeuner familiale. Parce qu’il avait passé ces dernières semaines à rattraper ses mois ou il ne sortait plus assez à cause de sa relation avec Jonah. Il avait donc accumulé un retard phénoménal sur beaucoup de chose, dont de toute évidence, le ménage, et puis inconsciemment, il ne voulait surement pas se montrer ainsi à sa famille. Parce que s’il y avait surement une personne capable de se rendre compte que quelque chose n’était pas exactement comme normal, c’était surement Kennedy. Mais en même temps, si on était parfaitement objectif, raté le déjeuner familiale c’était surement la tactique la plus, mais alors la plus stupide pour éviter de recevoir Kennedy sur le pas de sa porte. Dans la famille Hobbs ce genre d’acte était clairement au moins un appel à l’aide, ou un truc du genre. Donc non, Camille avait juste oublié. Il pensait être samedi, dix heures du matin et non plus dimanche quatorze heures, voilà tout. Il était tellement perdu dans sa semaine qu’il en avait perdu le fil et il était persuadé que le déjeuner familiale était, pas là maintenant tout de suite. Sinon il aurait d’avantage sorti son attirail du meilleur acteur plutôt que de celui du fils indigne. Parce que let’s face it, c’était exactement ce qu’il était là tout de suite. Est-ce qu’il avait honte ? Carrément ? Est-ce que ça se voyait ? Bien sûr. Camille était parfaitement transparent lorsqu’il le voulait. Et il avait à l’instant présent cette fameuse tête du chien battue qui ferait craquer n’importe qui. C’était l’une des raisons il était difficile d’être vraiment en colère contre Camille. Il avait une tête de rédemption absolument adorable. Et on finissait toujours par rouler des yeux et par vouloir le prendre dans ses bras, ou lui faire un bisous, ou lui frotter la naissance de ses boucles. En tout cas il était bien impossible d’être fâché avec Camille. Il le savait. Il en jouait depuis qu’il était gosse. Kennedy le savait bien aussi, et pourtant elle se faisait bien avoir à chaque fois.

Il ne fallait ce pendant pas penser que la relation entre Camille et Kennedy n’était pas équilibrée. Certes, Camille menait sa soeur et le reste de sa famille par le tendre bout des sentiments. après tout il était un être à l’apparence si fragile et adorable qu’il était impossible de ne pas vouloir le protéger et l’aimer. Mais en même temps, Kennedy le maîtrisait de toute la puissance de son instinct maternelle, et lorsqu’elle le grondait - avec tendresse - Camille se sentait toujours tout penaud et désolé. Plus, Kennedy avait l’air et la manière de le terrifier et de lui tirer n’importe quel vers du nez. Et c’était problématique là tout de suite. Parce que certes Camille avait rarement des choses à cacher. D’ailleurs il disait normalement tout à ça soeur. Même les choses qu’elle ne voulait pas entendre - il avait quelques exemples absolument traumatisants en tête - il était donc extrêmement rare qu’il lui cache des trucs. C’était d’ailleurs peut être même la première fois qu’il lui cachait quelque chose sur sa vie sentimentale en tout cas. Parce que sinon, bien sûr, elle ne savait pas vraiment tout. Un homme avait le droit d’avoir son jardin secret tout de même. Bref, il était d’une part conscient à l’instant ou il avait vu Kennedy sur le pas de sa porte qu’il était dans la merde. Parce qu’il la connaissait bien. Et que si elle ne savait pas forcément qu’il lui cachait quelque chose - il osait espérer qu’elle ne le savait pas - lui le savait et il était le genre de mec qui était obsédé à propos de ça. Il n’était pourtant pas trop un mauvais menteur. Enfin il ne mentait pas d’ailleurs, il avait juste royalement évité le sujet pendant toute la durée de la relation. Ce qui en soit était bizarre. Camille qui ne parle pas d’amour pendant deux ans. Come on. Le mec était une éponge émotionnelle. Il tombait amoureux tous les quart d’heure. Bref, peut importe. Il sentait qu’il était dans la merde. Il avait toujours l’impression d’être dans la merde lorsque Kennedy surgissait chez lui et qu’en plus elle le faisait parce qu’il était en faute.

Il fit un petit sourire gêné, lui souffla de l’amour, et sortit son téléphone portable pour appeler sa mère. « I’m doing this right now. Stop saying i’m rude. » il souffla, presque choqué. Il n’était pas mal poli. Il était un enfant adorable. Enfin un adulte. « Hey mum » il souffla dans son coin « yeah… i’m sorry… I just forgot…. didn’t see the time… Got up late… Was cleaning » il ajouta coup sur coup, se rendant bien compte que ses excuses étaient un peu pathétique. « No of course I’m all right…. I’m fine mum i promise. » il souffla en roulant des yeux « I’m sure Kennedy will make you a full report… And i’ll come sometimes this week to make up for today… » damned, c’était cool d’être aimé inconditionnellement, Camille n’allait pas dire le contraire, mais parfois c’était tout de même un peu lourd à porter. « And thanks for the food. Now, next time you’ll see me, I’ll probably be fat. » il rit doucement, se moquant de l’habitude de sa mère de nourrir un régiment. « Yeah. I love you » il souffla avant de raccrocher. « See. I’m a good son… » il sourit à sa soeur « A forgetful son. But a good one. » il fit un grand sourire à sa soeur. Pour un peu il lui aurait tiré la langue. C’était le genre de trucs qu’ils faisaient. Comme des frères et soeurs qui se chamaillent avec amour. Il fronça les sourcils en entendant les questions et se pinça l’intérieur de la lèvre. Etait-ce lui et sa paranoïa ou était-elle entrain de lui chercher des poux ? Parce que ça en avait tout l’air. Ses questions étaient étranges et bizarrement formulée. Elle avait clairement l’air de chercher la petite bête, non ? « Are you telling me that you never forgot family lunch ? Ever ever ? In almost thirty years ? » Oui, voilà, il fallait faire diversion, parler de Kennedy et de son âge très avancé plutôt que de rentrer dans des débat stérile sur la poussière. Enfin, si seulement Kennedy voulait parler de poussière. Mais il en doutait fortement. parce que quel genre de conversation est-ce que c’était ça, la poussière ? Ridicule. « And no K. it’s only cleaning… as a matter of fact it’s my only cleaning this past few weeks… was out a lot lately… thought my place needed it… » il souffla calmement avec un petit rire « Is there anything else you want to know about my cleaning habits ? Maybe the cleaning product i use ? it’s biologic ! I’m all in for the planet you know ! » il rit doucement. Quoi ? Elle posait des questions absurdes, il avait le droit de la mener un peu en bateau. « Can i offer you something to drink ? Or eat ? Did you eat at the parent’s at least ? Or way you send after me an empty stomach ? » Ca aurait été cruel, mais pas forcément étonnant.
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