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 Le mariage est la cause principale de divorce - Seth&Scar

Scarlett Van Doren
Scarlett Van Doren
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‣ Emploi : assistante-productrice
‣ Situation amoureuse : Libre comme l'air
Le mariage est la cause principale de divorce - Seth&Scar EmptyLun 3 Oct - 3:46

Comment elle avait remis la main sur ces foutues clefs? Simplement en fouillant dans le tiroir du meuble de son entrée, pour retrouver la clef de sa cave. Elle avait eu une connerie à récupérer, y avait pensé un moment alors qu'elle était chez elle et avait pris, pour une fois, le temps de fouiller dans cette connerie de tiroir. Elle y avait trouvé des merveilles, comme ce bracelet qu'elle avait chipé sur un tournage à Hollywood une fois. Ou comme ce rouge-à-lèvre que sa mère lui avait offert et qu'elle était persuadée d'avoir perdu. L'appartement de Scarlett était toujours pour elle une sorte de cave d'Ali Baba. Dès qu'elle prenait le temps d'y fouiller un peu, elle y découvrait mille et une merveilles. Même si elle ne mettait pas souvent la main sur ce qu'elle cherchait au départ. Pour le coup, elle avait sorti la clé et son porte-clé assorti, et avait un peu écarquillé les yeux. Elle avait hésité un instant, et l'avait enfouie dans sa poche pour être sûre de ne pas la perdre. Elle songerait à ce qu'elle en ferait plus tard.

Plus tard avait été le soir-même. Soirée posée avec quelques amies, quelques bouteilles de vin, et quelques épisodes de série sur Netflix. Une soirée calme qu'elle avait passée à jouer sans vraiment y faire attention avec sa ridicule bague de mariage qui servait de porte-clé de misère, et avec la clé de l'appartement de son ex-mari. Et si l'appeler comme ça avait un petit quelque chose de ridicule, elle réalisait qu'il était encore plus ridicule qu'elle l'ai aussi bêtement perdu de vue. Comme quoi disparaître à Hollywood pendant quelques mois sans prévenir et sans donner vraiment de nouvelles pouvait s'avérer dangereux pour certaines relations. C'était un peu normal, quand ils avaient simplement pris l'habitude de se croiser en soirée sans jamais trop chercher à maintenir vraiment plus de contact. Elle ne manquait pas à l'époque d'atterrir chez lui un peu plus souvent qu'elle n'aurait du, mais aucun des deux n'était du genre à faire l'effort de chercher à voir l'autre. Ils finissaient toujours pas se recroiser dans le mois, de toute façon. Mais ce n'était plus le cas. Plus maintenant qu'elle avait quitté Manhattan pendant une courte période. Et plus maintenant qu'elle était revenue et consacrait sûrement un peu trop de son temps à son travail. Ça restait tout de même étrange. Qu'ils se soient perdus de vue. Qu'ils ne se soient pas recroisés et qu'ils n'aient pas eu l'occasion d'accrocher de nouveau, comme ils le faisaient si bien. Sûrement le destin qui avait quelque chose contre eux.

Et, allez savoir si c'était l'effet du vin conjugué à la niaiserie de la série romantique que ses amies l'avaient forcée à regarder, mais elle avait fini la soirée en décidant qu'elle n'allait pas laisser un prétendu destin décider à sa place. Et la soirée n'ayant pas fini trop tard, elle était debout à onze heure, prête et sur le chemin de cet appartement qu'elle avait bien trop connu à midi, et à midi et demi, elle arrivait devant la porte, avec un sac contenant deux grands cafés récupérés au Starbucks du coin, et une réserve impressionnantes de viennoiseries. Elle n'avait pas mangé, elle avait faim, et si Seth s'amusait à faire la fine bouche, elle n'aurait aucun problème avec l'idée de manger tout ça toute seule, voire de boire les deux cafés elle-même. Il la regarderait. Parce qu'elle espérait bien qu'il soit là. Elle n'était pas du genre à s'inviter chez les gens en s'attendant à ce qu'ils soient absent. Il n'était que midi après tout. Il ne pouvait pas être déjà parti de chez lui, si? Si, peut-être. Mais au pire, elle profiterait de sa télé. Sa télé était fantastique, géante. Certes, elle avait la même chez elle, mais ce n'était pas bien grave. Elle n'aimait pas rester dans son appartement de toute façon. Ce n'était pas pour rien qu'elle avait accepté d'emménager avec lui après leur mariage inopiné.

Alors elle ne prit pas vraiment la peine de frapper, de sonner, ou quoi que ce soit de poli du genre. Après tout, elle avait les clefs. Elle se contenta d'ouvrir. Parce qu'elle était Scarlett, elle était partout chez elle, surtout dans cet appartement, même si elle n'y était pas revenue depuis bien trop longtemps. Et la première chose qu'elle fit, quand elle eut claqué la porte derrière elle (il fallait bien faire savoir qu'elle était là), fut de pousser un léger couinement en voyant une boule de poils foncer vers elle. Comment avait-elle pu oublier ce détail. Pour un peu, elle en aurait laissé tomber les cafés. Mais elle se contenta de les poser sur le meuble le plus proche, de ranger les clefs dans son sac et de se mettre à genou pour faire un câlin au petit monstre velu qui, lui, avait eu la décence de venir l'accueillir. A moins qu'il ne soit venu protéger son domaine contre l'incursion d'une inconnue. Peut-être. Mais il abandonna toute velléité défensive quand il se retrouva dans les bras de la demoiselle et que celle-ci enfouit son nez dans son cou. « Oh peluche, j'ai failli oublier que tu existais, je suis désolée de t'avoir abandonné avec ton monstre de maître. » Évidemment que non, il ne s'appelait pas peluche, mais quand il s'agissait de trouver des surnoms idiots aux personnes qu'elle aimait, chiens inclus, elle était la première. Et évidemment que non, Seth n'était pas un monstre, mais il méritait le titre malgré tout. Parce qu'elle l'avait décidé.

Elle se remit sur ses pieds, toujours avec le Corgi dans les bras, et déposa un rapide bisou sur sa tête avant de le laisser retrouver la terre ferme. Elle retira ses chaussures à talon sans vraiment faire attention et les laissa dans l'entrée, récupéra son sac, et fit signe au chien de lui indiquer le chemin. « Allez Flint, passe devant. Et va me chercher Seth s'il est dans le coin, t'auras le droit à un bout de croissant en récompense. » Et aussi rapidement que ça, elle se retrouvait dans la cuisine à chercher une assiette pour ses viennoiseries en chantonnant un air quelconque, comme si elle n'était jamais vraiment partie. Non, elle n'était définitivement pas chez elle, mais Scar avait ce don pour se balader partout comme si le monde lui appartenait. Et si ça continuait, elle allait devoir chercher Seth dans le labyrinthe qui lui servait d'appartement, parce que Flint n'avait de toute évidence pas accepté la tâche importante qu'elle lui avait confié, et préférait rester tourner en rond dans ses pieds à la recherche de câlins. Elle abandonna donc la quête de l'assiette pendant un instant. Juste le temps de prendre à nouveau Flint dans ses bras et de lui caresser la tête. Elle n'était juste pas capable de lui dire non. « Seth ne te donne pas assez d'amour, hein? Mais toi, il ne peut pas juste te divorcer. » Elle retint un léger sourire moqueur. Depuis le moment-même où ils avaient décidé de mettre fin à leur ridicule mariage de six mois, elle avait pris l'habitude de faire les remarques les plus stupides à ce sujet, dans les situations les plus inadéquates. Parce qu'il y avait quelque chose de très drôle, à ses yeux, au fait qu'ils soient divorcés. Comme si la blague se suffisait à elle-même. La seule chose qui aurait pu la rendre amère par rapport à cette situation était surement qu'elle ne vivait plus ici, dans ce foutu appartement auquel elle s'était habituée bien trop vite. Et peut-être aussi le fait qu'elle ai perdu Seth de vue, parce que, quand même, elle l'aimait bien son ex-mari.
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Seth A. Copeland
Seth A. Copeland
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‣ Emploi : Danny Zuko dans Grease, ex-star de films Disney, roi des irresponsables
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Le mariage est la cause principale de divorce - Seth&Scar EmptyLun 3 Oct - 21:46

Peut-être qu’il avait quelques petits soucis dans son sens des priorités: peu importait l’angle sous lequel il regardait la chose, rester enroulé dans sa couette à lutter contre la gueule de bois paraissait cent fois plus important que descendre un étage pour voir qui venait d'entrer dans son appartement l’air de rien. Pourtant, ç’aurait dû l’affoler un petit peu. Il ne se souvenait pas de grand chose de la soirée de hier soir, mais il avait la mémoire très distincte de l’instant auquel il avait appelé sa dog-sitter pour lui dire qu’il aurait le temps de s’occuper de Flint aujourd’hui. Et non, le fait que ce dernier soit en train d’aboyer joyeusement n’était en rien signe de sécurité. Sûrement que le fidèle - mais trop affectueux - corgi aurait tout à fait été du genre à se laisser rouler sur le dos pour réclamer des grattouilles sur le ventre si un cambrioleur avait forcé la serrure. Flint n’avait jamais été un bon chien de garde. Ce n’était pas non plus son job - mais quand même, il y avait des extrêmes, et cette adorable petite bute les avait joyeusement atteints, tout en langue pendante et poil soyeux.
Mais fuck. Il avait mal au crâne, et sérieusement besoin d’un café aussi. Il avait oublié de tirer les rideaux de sa chambre, et les trop vastes fenêtres dégueulaient des torrents de soleil tout droit sur son visage. Les draps pressés sur son visage, les yeux fermés aussi fort que possible, il laissait, à intervalles réguliers, échapper un semblant de grognement. Au loin - très loin - il lui semblait entendre, outre les aboiements joyeux de son chien, ce qui ressemblait une voix de femme. C’était déjà quelque chose de positif… right? Un nouveau grognement. Péniblement, il se laissa rouler sur le dos, tout proche du bord de son lit. Sa main gauche, balancée en bordure complètement à l’aveugle, partit en quête, d’un jean de marque, d’un t-shirt, d’une chemise, peu importe, tiens, c’était bien une chemise finalement, enfilés en gardant les yeux toujours farouchement clos. Peut-être qu’il n’aurait l’air de rien - meh. Payer cher ses fringues, ça vous donne au moins la relative garantie d’avoir toujours une certaine dégaine. Non? Ou alors, il avait de sérieuses réclamations à présenter.
Maintenant, se tenir debout. Une nouvelle victoire. You go Seth. Passer une main dans ses cheveux, prier pour qu’ils décident de bien se comporter, aller jusqu'à la porte, traverser le couloir, descendre les escaliers. Debout et en mouvement, curieusement, la douleur sur le côté de son crâne était encore plus violente. Pas après pas, cependant, il lui semblait reconnaître la voix de l’intrue. Un léger rire. Il se laissa balancer sur le côté, tout contre le carde de la porte de sa cuisine, décrocha un grand sourire. Elle était toujours jolie, Scarlett - même après tout ce temps. Ouais. Son mariage avait été une terrible idée… mais bon sang, qu’il s’était bien marié quand même.
« Bien sûr que je lui donne assez d’amour. Et qu’est-ce que tu crois, que j’ai épousé mon chien? » Crap. La gueule de bois avait rendu sa voix légèrement rocailleuse - s’hydrater semblait tout à coup urgent. Pourtant, il enfonça ses deux mains dans ses poches, sourit à nouveau « Hello there, darling » Terriblement cliché? Peut-être. En attendant, à sa voix, Flint avait entamé de s’agiter furieusement jusqu’à pouvoir toucher le sol et galoper jusque lui en battant furieusement la queue: bien sûr, il se pencha pour le réceptionner et déposer un baiser sonore sur le sommet de sa tête, ajouta un « And hello to you, little buddy, how’re you? » avant de se redresser et de reprendre sa position. Il la regardait à nouveau - en souriant.
Ce qu’elle pouvait bien foutre ici? Il n’en avait pas la moindre idée. Ca ne voulait pas dire pour autant qu’il était mécontent de la voir, au contraire. Il ne lui avait pas laissé ses clés pour rien. Au fond, sûrement qu’une part de lui aimait toujours Scarlett - comme une amie chère avec qui il avait tout partagé au point de l’épouser. Elle était fraiche et lumineuse. Sûrement l’une des plus jolies choses qu’il ait eu à l’une des pires époques de sa vie. Il n’avait jamais été très fort quand il s’agissait d’avouer ses torts et ses conneries - mais de Scarlett il aurait pu dire sans l’ombre d’un doute qu’il regrettait profondément qu’elle ait été l’un de ses dommages collatéraux. Flint, quant à lui, avait entrepris de se coucher sur ses pieds, luttant pour se condenser en une toute petite boute de poil sur ses chaussettes. Il n’était pas si mal non plus, lui.
C’est à cet instant qu’il réalisa quelle odeur flottait jusqu’à ses narines depuis le couloir. Cette fois-ci, il se redressa totalement, avec l’air alerte et joyeux d’un enfant au matin de Noël. « Oh fuck, coffee » - à peine un souffle, mais condensé de bonheur. « Tu es parfaite. Est-ce que je t’ai déjà dit que tu étais parfaite? Parce que tu es parfaite. » qu’il ajouta d’une traite, tourna des talons pour filer chercher les cafés, s’empara de l’un pour en descendre une interminable gorgée. Oh, oui, sûrement que ça cramait un petit peu sa bouche sur les bords… mais café = élixir de vie. Il fallait savoir faire des sacrifices. Quand il revint vers elle pour lui tendre le second, il avait au moins l’air un tout petit peu plus fringuant, un petit peu moins déchiré par sa gueule de bois. Son sourire fut plus assuré encore et sa voix plus pleine quand il lui dit enfin « Désolé - comment vas-tu? Qu’est-ce que tu deviens? ». Jusque là, il avait manqué à tous ses devoirs… mais il fallait avoir des priorités dans sa vie. Genre… survivre. Après tout, Scarlett aurait probablement fait la gueule s’il s’était laissé aller à gerber sa gueule de bois dans un coin - ou pire ! s’il était tombé tout droit dans le sommeil, épuisé, au beau milieu de la conversation. Elle avait sa petite fierté, tout comme lui.
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Scarlett Van Doren
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Le mariage est la cause principale de divorce - Seth&Scar EmptyMar 4 Oct - 17:17

Elle leva les yeux à la remarque de Seth annonçant son arrivée et un très large sourire vint éclairer son visage. Parce qu'il était là. Parce que maintenant qu'il était en face d'elle, elle se rendait compte qu'il lui avait vraiment manqué. Lui, et son sourire irrésistible. Elle roula des yeux à sa réponse. Non. Il n'avait pas épousé Flint, mais il fallait bien avouer que Scarlett imaginait plutôt bien la chose. Un mariage dans lequel les deux parties auraient trouvé satisfaction. Personne pour l'emmerder du côté de Seth, et sa dose de câlins et de nourriture pour Flint. Le couple idéal, sans aucun doute. Mais elle se garderait bien de vanter les mérites du corgi quand elle n'avait pas réussi à faire durer leur mariage à eux. Elle avait un minimum de fierté. Et elle lui répondit d'un clin d'oeil alors qu'il la saluait avec cette voix bien trop rauque typique d'un lendemain de soirée difficile. Elle aurait pu le lire sur son visage à une autre époque, mais elle l'avait perdu de vue depuis bien trop longtemps. Et elle était trop occupée à tenir le chien dans ses bras. Chien qui n'avait d'ailleurs plus envie d'y rester, et elle se pencha rapidement pour le laisser reposer ses petites pattes sur le sol et courir vers son maître adoré. Et Seth le réceptionna pour le saluer à son tour. Bon, peut-être avait-il droit à suffisamment d'amour de la part de Seth. Qui était-elle pour en juger, après tout. Et il se redressa bien assez vite pour lui sourire à nouveau.

Et ce sourire bordel. Elle se souvenait pourquoi elle lui avait dit oui sans réfléchir à Vegas. Principalement parce qu'elle était fan depuis un moment et que la soirée n'avait rien de réel, mais aussi parce qu'elle était tout bonnement incapable de résister à Seth. Et si elle avait fini par s'habituer à lui, à son charme indécent, et au reste, ce sourire suffisait à illuminer sa journée. Elle n'avait pas besoin de grand chose. Un Flint et un Seth suffisaient à rendre la matinée plus sympathique que prévu. Quoi qu'il était plus de midi. Mais elle n'avait pas mangé son petit déjeuner, et elle devinait au côté rauque de la voix de Seth qu'il s'était seulement extirpé de son lit à l'instant pour voir qui s'était imposé dans son appartement. C'était donc le matin. Pour eux deux. Et elle détacha son regard du visage de Seth pour contempler la boule de poil qui se roulait en boule sur ses pieds. Oh oui, cet appartement lui avait manqué.

Mais Seth la tira de toute réflexion un peu trop mélancolique en parlant de café. Elle releva les yeux vers lui avec un sourire légèrement moqueur aux lèvres. « Oh, je n'ai pas attendu que tu me le dise pour le savoir, sweetheart. » Parce qu'elle était parfaite mais surtout modeste. Et elle le regarda retourner chercher les cafés, attraper le sien et le boire comme si sa vie en dépendait. Un rire cristallin lui échappa. « Rough night, uh? » Elle attrapa le café qu'il lui tendait alors qu'il reprenait la parole. Oui, il avait définitivement reprit vie après un café. Oui, elle l'avait définitivement tiré du lit en claquant la porte et papotant avec Flint. Non, elle ne s'en voulait pas vraiment. Il était midi après tout, elle n'avait pas eu le sadisme de débarquer à neuf heures, fraîche et pimpante, pour l'arracher à ses couvertures. Elle avait fait preuve de décence, principalement parce qu'elle n'avait pas eu envie de se lever plus tôt mais cela ne changeait rien aux faits, et elle l'avait laisser dormir jusqu'à une heure décente. 12h30. Et puis elle lui avait apporté son café, elle savait bien qu'il ne pourrait pas lui en vouloir.

Elle fit mine d'écarter la question d'un geste de la main alors qu'elle buvait une gorgée de son café, et reposait celui-ci pour sortir une assiette d'un placard - l'endroit où celles-ci se cachaient venait de lui revenir. « Je vais bien, je vais bien. Et je deviens... toujours la même chose je suppose. Si ce n'est que je bosse maintenant. » Elle vida les viennoiseries dans ladite assiette et posa celle-ci devant Seth avec un air fier. Elle avait fait les choses bien jusqu'au bout. Avant de reprendre. « Moi, qui bosse, où va le monde, hein? » Elle roula des yeux et rattrapa son café. « Mais je ne suis pas là pour parler de moi. » Et ça avait de quoi surprendre. Scar avait toujours des tonnes de choses à raconter sur sa vie. Il suffisait de voir la façon dont elle l'étalait sur tous les réseaux sociaux imaginables. Mais elle n'était pas là pour ça. Pourquoi elle était là? Sans raison, pour être honnête, juste pour le plaisir de revoir Seth, mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir. Son égo était très bien comme il était sans qu'elle n'en rajoute une couche.

Il n'avait pas besoin de savoir qu'elle n'était que parce qu'il lui avait manqué, quand bien même elle n'aurait eu aucune honte à l'avouer, et elle avait une très bonne excuse pour s'imposer chez lui. « Parce que tu me connais, quand j'entends que Grease arrive avec un nouveau cast, je suis toujours la première présente pour aller profiter du show... » Il ne pouvait pas prétendre ignorer son amour pour Grease. Elle était un tel cliché de fille que c'était évident. « Et qui est-ce que je vois au casting? Hein? » Elle était juste en face de lui, avec cet air plein de reproches qui lui allait si bien, son café à la main. Et elle vient planter un doigt accusateur sur le torse de Seth. « Monsieur s'agite sur scène dans un pantalon moulant et la veste des T-birds, et on ne pense même pas à me prévenir? » Et elle ne retint pas plus longtemps un léger sourire amusé. Elle n'était pas actrice, après tout, elle ne savait pas faire semblant d'être fâchée. Et elle reprit une gorgée de café. La seule raison pour laquelle elle lui en voulait vraiment, c'était qu'elle n'avait pas osé aller voir le spectacle. La fan de Danny Zuko qu'elle était avait peur que voir son ex-mari dans le rôle gâche l'histoire à tout jamais pour elle. Ou qu'elle se retrouve à lui proposer de se re-marier, parce qu'être la femme de Danny avait été son rêve de gosse après tout. Et l'idiot osait enfiler la veste des T-birds après leur divorce. C'était une honte.
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Seth A. Copeland
Seth A. Copeland
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Le mariage est la cause principale de divorce - Seth&Scar EmptyJeu 6 Oct - 0:17

Pour un peu, la scène aurait eu un petit quelque chose d’une tranquille domesticité. Certes, même avec une sérieuse gueule de bois et une volonté farouche de descendre des litres et des litres de café, Seth était capable de se souvenir qu’il avait divorcé depuis belle lurette et que son alliance traînait au fond du tiroir de sa table de chevet - mais tout de même. Il y avait quelque chose dans cette scène qui sentait le il-y-a-trois-ans, sans les bouffées de paniques régulières qui le prenaient quand il réalisait qu’il s’était marié sur un coup de tête à Vegas. Ce n’était… pas aussi désagréable qu’il aurait pu le penser. Peut-être parce qu’elle lui avait amené du café - et une solide quantité de café, en plus de ça. Peut-être parce qu’elle avait aussi songé aux viennoiseries, qu’il lorgnait par moments d’un air clairement affamé. L’estomac en vrac dans son lit, il avait songé à d’autres mets que cela - genre, quelque chose de spécialement gras pour lui caler l’estomac une bonne fois pour toutes mais… Il n’était pas une aussi fine bouche qu’on aurait pu le penser, on allait dire. Il ne refusait jamais ce genre d’offrandes.
Mais il y avait d’autres priorités. Genre, sociabiliser. Pencher la tête d’un air tout à fait coupable en réponse au « Rough night, uh? » un poil moqueur (après tout, nier aurait été profondément stupide à ce stade). Sourire quand elle racontait, brièvement, sa vie. Rire doucement à l’idée à la perspective d’elle tenant un véritable emploi - quoi? Elle avait toutes les caractéristiques d’une véritable fille de la haute société, le genre qui n’a pas besoin de faire grand chose d’autre de sa vie que mettre les pieds sous la table et attendre qu’on la serve. Avoir un bref moment de surprise, aussi, comme elle entamait de pointer son torse d’un doigt accusateur - baisser les yeux vers le doigt en question, l’attraper dans la paume de sa main dans un geste tendre, relever la tête en riant encore. « Is that an intervention? It sounds an awful lot like an intervention… » Son autre main tenait bien entendu toujours le café, dont il descendit une interminable gorgée avant de reprendre en ricanant « Soyons tout à fait honnêtes deux minutes - je passe le plus clair de mon temps à m’agiter sur scène en pantalon moulant. On va pas se mentir non plus. Je connais ma carrière, tu connais aussi ma carrière. » Un nouveau sourire. Oui, il avait spécifiquement travaillé à décrocher le plus angélique de son répertoire. Quelque chose qui n’allait strictement en rien avec les déhanchés en question. Purement indécents. On purpose.
Ouaip. Pas de mal à cultiver ses atouts. Et puis une tonne d’entrainement était passé dans cette sombre histoire. Une tonne d’entrainement profondément ridicules, quand on y pensait bien - après tout, qui passait des heures et des heures à se trémousser devant un miroir avant d’être capable de se dire sereinement que oui, il allait faire crier dans la salle avec ce coup de reins? Lui. Seulement lui. Ce qui était à la fois la chose la plus triste et la plus cool de son existence.
A nouveau, un immense sourire. Flint cherchait toujours à se rouler au mieux sur ses pieds - il tenait toujours le doigt de la jeune femme au creux de sa main. « Tu voulais savoir? Pour Grease? Je suis désolé - j’aurais dû te prévenir et t’envoyer des places pour la première… My bad. I won’t do that again. » C’était une façon comme une autre de garder des contacts, après tout. Et puis, sûrement qu’il aurait adoré avoir Scarlett à ses côtés. Pour le plaisir de l’emmerder. Oh, ils avaient beau avoir divorcé, il avait tout à fait conscience qu’elle le trouvait toujours séduisant. Pour être tout à fait honnête, il ne s’en étonnait guère. Comme il n’y avait pas le moindre mal à cultiver ses atouts, il n’y avait pas non plus de mal à en avoir conscience - c’était même une force. « Tu es venue voir? Qu’est-ce que tu en as pensé? » Il y avait, dans son regard, quelque chose comme une flamme de gamin - une volonté farouche de savoir qu’il avait tout bien fait, tout parfaitement, et qu’on approuvait de sa performance. Oh, c’était à peine visible. Probablement qu’une personne qui le connaissait mal n’aurait même pas su le déceler. Ca faisait partie de la liste interminable de ces choses qu’il tenait à garder secret… tout en y échouant un petit peu, pas si bon acteur que ça.
En attendant, il sirotait un petit peu plus de son café en la regardant d’un air malicieux - et puis il se mordit la lèvre, marmonna un « Fuck, I’m so hungry » avant de relâcher la main de Scarlett pour s’emparer sans plus de préavis du pain au chocolat le plus proche. Au diable ses entraînements physiques, le régime constant auquel il se contraignait (okay, un mois sur deux, grosso-modo) depuis des années maintenant. Après tout, ce qu’il avait bien pu picoler la veille au soir avait déjà sérieusement mis en danger sa ligne. Il passerait juste un peu plus de temps dans la salle de sport de sa monstrueuse résidence de luxe. Quand il n’aurait plus mal au crâne… et plus son ex-femme devant lui, s’entend. Il n’était pas non plus ou sombre connard. Ou suicidaire. Surtout pas suicidaire. Comme beaucoup de très belles femmes, après tout, son ex-femme avait aussi de ces coups de scandales sublimes. C’était, certes, fort beau à voir - mais potentiellement dangereux pour son intégrité physique. Bref. Il venait de gober un morceau stupidement gros de pain au chocolat, et c’était comme avoir un petit orgasme au beau milieu de sa cuisine - avec son ex-femme. Situation absurde. Etrange domesticité. Il ne savait toujours pas s’il devait s’en inquiéter ou non, et s’il avait aussi l’envie, ou non, que ça devienne une habitude.
Sûrement que c’étaient beaucoup trop de pensées à avoir avec la gueule de bois. Qu’ils restent à parler de Grease, ça serait parfait.
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Scarlett Van Doren
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Le mariage est la cause principale de divorce - Seth&Scar EmptyJeu 6 Oct - 1:39

Certes, cela ressemblait un peu à une intervention. Un peu. Et elle se contenta de rouler les yeux avec un sourire moqueur quand il lui posa la question. Ce n'en était pas une. Et si ça avait été le cas, elle avait le droit. Parce qu'elle était Scarlett Van Doren, et que elle avait de toute façon le droit de tout. On ne la traitait pas de princesse sans bonne raison. Mais ce n'était pas une intervention. Parce qu'une intervention ne se faisait pas seul, et de toute évidence Flint qui trouvait sa place sur les pieds de son maître n'était pas de la partie. Alors non. Elle n'était là que pour faire pas de son profond mécontentement, pas pour tenter de le remettre sur un quelconque droit chemin, parce qu'elle était bien conscience que c'était hors de son pouvoir. Déjà parce que Seth était un grand garçon, mais aussi parce qu'elle n'était pas sûre qu'il fusse sur un mauvais chemin de toute façon. Et puis il arriverait à la faire changer d'avis bien trop facilement quoi qu'il en soit. Elle ne se retint pas d'ailleurs de rire quand il fit remarquer qu'il passait sa carrière à s'agiter sur scène en pantalon moulant. Indeed. Elle connaissait sa carrière. Un peu trop. Elle avait été une fan avant d'être sa femme, après tout. Et le divorce n'avait rien changé aux quelques posters de lui qui étaient soigneusement rangé dans les tiroirs de son ancienne chambre, chez son père. Oh non, elle n'avait plus ceux-ci aux murs, tout de même. Elle n'avait plus seize ans. Les hommes qu'elle voulait, elle les mettait dans son lit et pas à ses murs. Elle avait changé sa façon de faire.

Alors elle lui aurait volontiers fait ravaler ce sourire, beaucoup trop doux, qui lui donnait bien trop envie de remettre cet homme-là dans son lit, mais elle ne pouvait pas quand il prenait un air angélique. Elle était faible. Il savait en abuser. Et elle rigola alors qu'il s'excusait pour Grease. « Oh, je m'en remettrais. Et je peux m'offrir les places. C'est juste que je souhaiterais être tenue au courant quand mon ex-mari incarne mon fantasme numéro un. » Bon, fantasme numéro un était peut être légèrement exagéré. Mais très légèrement. C'était tout de même le personnage qui avait rendu Travolta sexy. Ce qui n'était pas une mince affaire. Alors oui. Elle aurait voulu savoir. Parce qu'elle aimait être tenue au courant et pas tomber dessus comme ça, et manquer la crise cardiaque. Pas qu'elle ai le cœur fragile, mais savait-on jamais. Alors quand il lui demanda si elle était venue voir le show, elle se contenta d'afficher une moue légèrement boudeuse et alors qu'il lâchait sa main pour se jeter sur les viennoiseries qu'elle avait eu la décence d'apporter, elle croisa les bras sur sa poitrine. Dans cette posture qui exprimait un certain mécontentement mieux qu'un "je boude" n'aurait pu le faire. Elle aurait bien voulu lui faire plaisir et lui donner un avis sur la façon dont il avait réussi à incarner son rôle. Elle aurait bien voulu, mais elle ne pouvait juste pas. Une moue agacée au lèvre, elle retint tant bien que mal un sourire alors que Seth engloutissait une bouchée salvatrice de pain au chocolat. Et elle finit par soupirer et abandonner. Non, elle n'avait pas vraiment envie de lui avouer, mais c'était Seth. Il savait de toute évidence qu'il ne la laissait pas indifférente, et six mois de mariage n'avaient pas changé quoi que ce soit à ce fait. Il paraît que les jeunes mariés couchent autant la première année de leur mariage que ce qu'ils coucheront ensuite tout le reste de leur vie, mais leur mariage à eux s'étant arrêté à la moitié de ladite première année, elle n'avait pas eu le temps de s'en lasser. Pour son plus grand malheur.

Elle soupira et avala une gorgée de café avant de hausser les épaules. « Figure-toi que je n'ai pas été le voir. Par ta faute. » Oui, c'était la faute de Seth. Tout était toujours la faute de Seth. C'était une règle qui n'avait pas changé malgré le divorce. Parce que ce n'était jamais au grand jamais la faute de Scarlett, donc il fallait bien qu'elle blâme un autre. Et pour le coup, c'était vraiment la faute de Seth. Mais elle pouvait lui faire toutes les reproches qu'elle voulait, elle n'arrivait pas à enlever de son regard cette lueur amusée. Elle était bien trop ravie de le revoir pour lui en vouloir vraiment. Étrangement. « Je crois que j'ai été voir tous les musicals du moment sur Broadway, et même pas Grease. » Elle leva les yeux au ciel avant d'attraper un croissant et de mordre dedans avec un peu trop d'agressivité. Une petite bouchée qu'elle eu vite fait d'avaler. « Tout ça parce que j'ai pas confiance. Je ne veux pas te voir en Danny, bordel. » Elle s'écarta de lui d'un pas pour le regarder de haut en bas avant de secouer la tête dans un nouveau soupir. « Rien contre toi, hein. Je suis sûre que tu gères parfaitement le rôle. » Oh, ça n'avait même jamais fait le moindre doute dans son esprit. De toute évidence, Seth était fait pour incarner Danny Zuko. « Mais c'est bien ça le problème. Tu veux me faire regretter d'avoir dit oui au divorce ou quoi? » Elle roula des yeux. « J'aurais du te garder sous le coude, ne pas céder, je le savais! J'aurais du écouter mon instinct. Il voulait me prévenir que si je tenais bon, j'allais finir mariée à Danny Zuko. Mais non. J'ai cédé. Et maintenant je suis juste l'ex-femme de Danny Zuko! » Elle leva une main au ciel dans un geste dramatique avant de soupirer et de boire une nouvelle gorgée de son café. Bon. Elle s'était peut-être un peu emportée. Elle n'avait pas prévu de lui annoncer qu'elle regrettait leur divorce. Mais quand elle commençait à parler, elle ne s'arrêtait plus. Et puis, elle ne regrettait pas vraiment leur divorce, elle regrettait juste de ne pas être la femme de Danny Zuko. Nuance. Elle grommela dans sa barbe quelque chose qui ressemblait fort à un « Non, mais franchement, j'aurais su, je me serais arrangée pour te garder dans mon lit bordel... », avant de mordre à nouveau dans son croissant, puis de recroiser les bras sur sa poitrine. Non, elle ne boudait pas. Si elle savait prendre un ton dramatique, il y avait cette note amusée au fond de sa voix. Ou peut-être que si, elle boudait un peu quand même, parce que c'était ce qu'elle faisait de mieux. Mais elle s'en remettrait. Le café était bon, les viennoiseries étaient délicieuse, Seth était beau et elle avait revu Flint. Elle s'en remettrait.
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Seth A. Copeland
Seth A. Copeland
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‣ Situation amoureuse : Célibataire et gros papillonneur. Divorcé, aussi - après un mariage extrêmement court et peu-productif avec Scarlett Van Doren.
Le mariage est la cause principale de divorce - Seth&Scar EmptyMer 12 Oct - 22:01

Il y avait une chose à propos de Seth: il lui fallait un temps fou pour s’acclimater suffisamment à quelqu’un pour se laisser aller à avoir l’air ridicule devant cette personne. Le problème, c'était que par « ridicule » il entendait bien souvent « être tout à fait lui-même ». Quand il commençait à faire des choses stupides, surtout des choses dans lesquelles il prenait le risque d’être moins impeccable, moins beau que d’ordinaire, c’était comme une déclaration d’amour silencieuse, ou au moins une preuve d’intimité. Exemple: même avec le temps, Scarlett était restée l’une de ses proches, alors il descendait des bouchées colossales de pain au chocolat et des gorgées de café brûlant en ayant tout à fait l’air d’un con. Love is in the little things. Sur ce point, il avait plutôt bien joué son coup: il avait épousé une femme avec laquelle il se sentait tout à fait en confiance. Pour divorcer six mois plus tard, certes. Cela ne changeait rien au fait qu’ils se connaissaient, sous tous les angles possibles et imaginables, même les plus stupides et les plus sordides - sans même en parler, parce qu’au fond ils se ressemblaient plus encore qu’ils ne pouvaient bien le voir. Et ouais.
Et il riait de bon coeur, avec quelque chose comme une étincelle de gamin dans les yeux, en soufflant « Avant tout, tu me brises le coeur - je croyais que j’étais ton fantasme numéro un! ». Il la regardait presque tendrement, il en avait conscience, même au travers de la gueule de bois et du léger côté vitreux qu’elle avait potentiellement donné à son regard - sa bouche se tordait en une moue un petit peu boudeuse à ses aveux, il riait de bon coeur, encore et encore. Elle était parfaite. Petit à petit, il avait commencé à entamer sérieusement son café - à ce stade il n’y avait même plus de brûlure, juste le sentiment délicieux de revenir lentement mais sûrement à la vie. Sérieusement. Il ne savait même pas qui avait eu, pour la toute première fois, l’idée saugrenue de faire du café, mais il lui avait sauvé la vue plus d’une fois à ce stade. Surtout aujourd’hui. Il se serait détesté d’être (durablement) à demi-mort le jour où il recroisait enfin le chemin de son ex-femme.
C’était fou, tout de même, combien leur rapport n’avait pas changé. Il y avait de quoi en être sincèrement heureux - ils ne se détestaient pas, leur divorce ne s’était pas fait dans le sang, tout était cool. Bon, elle ne pouvait pas aller voir Grease à cause de lui, a priori - mais hé, tout était cool quand même. Et il riait de bon coeur, soufflait des « Tu sais, c’est pas parce qu’on est divorcés qu’on est supposés ne plus jamais rien faire… » avec une moue innocente, un haussement d’épaules, aussitôt sa dernière bouchée de pain au chocolat goulument avalée. Il ne savait même pas d’où elle avait bien pu la sortir - les bonnes viennoiseries ne couraient pas non plus les rues à New York. Il souriait angéliquement en disant « Je m’en plaindrais pas, même », et oui, oui, il le pensait réellement. Il était trop jeune pour s’engager, clairement, ou juste trop immature - ce n’était pas non plus comme s’il avait décidé de devenir prêtre juste comme ça, du jour au lendemain. Enfin bref. Ce n’était pas le sujet de sa venue, loin de là. C’est après avoir descendu une nouvelle longue, très longue gorgée de café (dieu merci, elle n’avait pas pris l’un de ces ridicules petits gobelets - la frustration aurait été réelle dans ces conditions) qu’il souffla avec un rire « Après, tu peux y aller les jours où c’est mon understudy qui gère Zuko. Mais bon. Tu raterais quelque chose. Je dirai pas que je suis meilleur… mais bon… » Oh, si, il aurait pu le dire. L’une des grandes caractéristiques de son existence, après tout, était le fait qu’il ne se prenait pas pour de la merde - à la fois une bénédiction et une plaie. Un nouveau sourire « Mais bon. N’oublie pas: c’est déjà franchement cool, être l’ex-femme de Danny Zuko. T’es la seule personne à pouvoir prétendre à ce titre. » Dieu merci. Il n’aurait manqué plus que ça - qu’à vingt-neuf ans ils fassent déjà partie de ces stars hautement douteuses qui collectionnaient les mariages comme on collectionne des cartes pokemon. Il n’était pas tout à fait certain qu’il aurait pu survivre à un tel poids sur sa réputation - et oui, ça lui semblait cent fois plus affolant que ses déboires avec des substances diverses et variées. Parce que sens des priorités.
Il se redressa, descendit une nouvelle gorgée de café. Un sourire: « Tu sais, on est pas obligés de rester ici, debout, comme des cons. J’ai un salon. » Il avait même deux salles à manger - parce que pourquoi pas. L’agent immobilier, avec un air snob au possible, lui avait expliqué que l’une était consacrée au petit déjeuner, l’autre au dîner. Lui? Oh, il avait sereinement choisi que son canapé était cool, quand même. Parce que, au fond, il était toujours un adolescent. Un petit peu. Lui, en tous cas, il avait déjà tourné des talons - ce qui avait conduit Flint à se redresser sur ses pieds d’un coup, la queue battant frénétiquement, puis à se jeter lui-même dans la direction du salon et de son fauteuil préféré. Clever dog. « Tu es venue ici juste pour me faire regretter de jouer Danny, ou je te manquais? » qu’il souffla avec un nouveau grand sourire avant de croquer à nouveau dans son pain au chocolat, sérieusement entamé à ce stade. Oh, il était heureux de la voir. Sûrement qu’il serait un petit peu dépité si elle ne ressentait pas la même chose. Probablement que c’était de la nostalgie, au fond. L’impression tenace qu’elle était chouette, quand même, la vie, quand il l’avait à ses côtés. Même si trop tôt, trop vite. Scarlett restait une belle personne - de plusieurs façons - après tout. Ouais. Elle lui avait manqué. Le nier aurait été stupide.
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